Iran : la défense anti-aérienne devient une armée à part entière
Alain RODIER
Depuis septembre 2007, l’Iran réforme en profondeur son système de défense dans le but de pouvoir répondre à toute « agression » avec un maximum d’efficacité.
C’est le corps des Pasdaran qui a connu les plus grandes mutations internes avec la réorganisation de son dispositif terrestre en 31 « armées provinciales » dont deux sont basées à Téhéran.
Mi 2008, cela a été le tour de la marine qui a commencé à se recentrer sur la mer d’Oman, laissant le contrôle du détroit d’Ormuz et du golfe Persique à la charge presque exclusive de la composante maritime des Pasdaran.
Enfin, début 2009, l’armée de l’air a perdu sa composante de défense anti-aérienne, laquelle est devenue une armée indépendante. Les forces armées iraniennes sont donc désormais constituées d’une armée de terre, d’une marine, d’une armée de l’air et d’une défense anti-aérienne.
Cette dissociation tend à prouver que les Iraniens ne se font pas beaucoup d’illusions sur la capacité de leur aviation de chasse à contrer une attaque adverse. Ils semblent donc dédier la défense de leur espace aérien aux seuls moyens sol-air.
Pallier aux lacunes de la défense anti-aérienne
La constitution de cette nouvelle armée chargée de la défense anti-aérienne est destinée à palier aux graves insuffisances constatées dans la protection du territoire iranien contre une éventuelle frappe américaine ou israélienne. Aujourd’hui la défense contre aéronefs est concentrée autour des sites sensibles – particulièrement nucléaires – et de la capitale, mais ne couvre pas l’ensemble du pays.
En effet, les armements sont notoirement insuffisants pour venir à bien de cette tâche et surtout, aucun réseau intégré de défense anti-aérienne n’existe. Malgré la livraison entre 1998 et 2002 de six radars chinois JY-14 (d’une portée de 300 kilomètres) qui sont venus compléter les AR-3D (portée 200 kilomètres), l’ensemble du pays n’est pas couvert, en particulier en raison du relief accidenté du terrain. Les systèmes d’alerte pêchent dans le domaine de la détection des vols à très basse altitude et par leur manque de résistance aux contre-mesures adverses. L’Iran aurait les plus grandes difficultés à intercepter des missiles de croisière et des missiles balistiques.
Les armements étant généralement anciens ou de conception ancienne et très disparates, Téhéran s’efforce de les moderniser en acquérant de nouveaux systèmes d’armes auprès de Moscou et de Pékin (cf. annexe 1).
La création de cette nouvelle armée est aussi destinée à unifier l’ensemble de la défense aérienne sous un commandement unique. Cela devrait accroître notablement la coordination des moyens d’alerte, la gestion des matériels et leur répartition sur le territoire.
Pour le moment. La centralisation et la coordination d’un commandement intégré représentent une difficulté technique majeure pour Téhéran. Il est difficilement envisageable que les militaires iraniens puissent réaliser cette immense tâche sans une aide extérieure. Les seuls à pouvoir la leur fournir sont les Russes et les Chinois. Le séjour prolongé de spécialistes dans ce domaine en Iran serait une piste intéressante à suivre pour découvrir qui fait quoi ainsi que l’état d’avancement du projet anti-aérien iranien.
La montée en puissance de la défense anti-aérienne iranienne devrait prendre du temps. Non seulement, il faut réceptionner les nouveaux armements, les déployer, former les personnels à leur maniement et entraîner la chaîne hiérarchique au cours d’exercices de grande ampleur.
Mais si cette modernisation se confirme, particulièrement avec la livraison de matériels modernes, la possibilité d’effectuer une frappe sur les installations nucléaires iraniennes sera de plus en plus problématique. Cela est particulièrement vrai dans le cas où Israël se déciderait à agir sans l’appui américain. Les observateurs admettent que la fenêtre de tir possible pour se livrer à une telle opération est l’année 2009. Après, il sera vraisemblablement trop tard car le rapport pertes/efficacité sera devenu inacceptable pour un attaquant éventuel.
L’arrivée de sept batteries à quatre lanceurs S-300 (SA-10) pourrait effectivement considérablement changer la donne. A noter que des rumeurs font état de la présence de deux S-300 qui seraient déployés dans la région de Téhéran depuis 2003 et qui serviraient surtout à l’instruction des servants. Cette information n’a jamais pu être recoupée. A noter que les missiles les plus développés mis en œuvre par le système d’arme S-300 seraient aptes à intercepter des aéronefs, des missiles de croisière et stratégiques à une distance de 120 kilomètres jusqu’à une altitude de 30 000 mètres.
Téhéran serait également intéressé par le S-400 Triumpf (SA-21 Growler) mais rien ne dit que Moscou acceptera de vendre cet armement très sophistiqué. En mars, la Russie a d’ailleurs remis en cause la livraison de S-300. Cependant, cela entre vraisemblablement dans le cadre du nouveau dialogue qui est en train de s’instaurer entre Moscou et Washington.
Le système de défense anti-aérien actuel
19 sites de missiles sol-air opérationnels en dur ont été répertoriés par les services de renseignement occidentaux (cf. annexe 2). Trois sont armés de HQ-2B (copie chinoise du SA-2 Guideline russe, la version iranienne se nomme Sayyad-1), dix de Hawk et six de SA-5 Gammon S-200. La défense rapprochée de ces sites est généralement assurée par des ceintures de batteries anti-aériennes équipées de canons de différents calibres. 19 autres sites non occupés mais pouvant être armés à tout moment ont également été localisés.
En ce qui concerne les armements, l’Iran possèderait également environ 25 SA-6 Gainful, des Shorad, 29 Tor-M1 (SA-15 Gaunlet), 12 Pantsyr S-1, des SA-8 Gecko et quelques FM-80/90 (HQ-7), copie chinoise du Crotale R440, nombre de missiles portables (Manpads) et de canons anti-aériens.
Bien que la quasi-totalité du territoire iranien puisse être couverte par ces batteries, l’effort a surtout porté sur la défense des zones sensibles que sont Téhéran et ses environs, Natanz, Ispahan, Shiraz, Bushehr, l’île de Kharg, Bandar Khomeiny, Ahwaz, Dezful, Kermanshah, Hamadan, Tabriz et Bandar Abbas (cf. annexe 3).
Si de nombreuses batteries sont visibles depuis la troisième dimension, un grand nombre d’armements anti-aériens restent camouflés, soit dans des abris anti-aériens, soit dans des bâtiments civils. En cas de menace imminente, ces armements pourraient être déployés soit sur les emplacements déjà préparés (mais repérés), soit en pleine nature.
La tactique connue des Iraniens est de placer des armements au milieu de zones urbaines ce qui présente deux avantages : le premier, de faciliter leur dissimulation ; le deuxième, de faire hésiter l’adversaire éventuel à les bombarder par crainte de pertes collatérales trop importantes qui pourraient entraîner la réprobation de l’opinion publique mondiale. Cette tactique a largement été employée par le Hamas dans la bande de Gaza en 2009 et par le Hezbollah au Sud-Liban en 2006, deux mouvements qui sont formés par les Gardiens de la Révolution iraniens (Pasdaran).
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Dès aujourd’hui, la réalisation d’un raid aérien israélien sur l’Iran est très problématique. Plusieurs difficultés majeures existent. La première est l’éloignement des objectifs. En effet, une telle opération obligerait les avions israéliens à parcourir 3 200 kilomètres aller-retour, sans compter le temps à passer sur place pour assurer des frappes précises et renouvelées.
La deuxième est le plan de vol pour rejoindre l’Iran. Le survol de l’Irak, qui constitue le chemin le plus court, implique une autorisation de Washington. La nouvelle administration américaine ne semble pas actuellement favorable à une telle option, extrêmement difficile à justifier sur le plan international car elle placerait immanquablement les Etats-Unis dans le camp des « agresseurs ». Le survol de l’Arabie saoudite, qui est la seconde option possible, serait considéré par l’ensemble du monde musulman comme une violation des lieux saints de l’Islam. On ne ferait pas mieux pour déclencher la « guerre des civilisations » tant redoutée. La troisième solution consiste à passer par l’espace aérien turc. Si cette possibilité a déjà été utilisée par le passé, particulièrement pour bombarder des sites suspects en Syrie, elle est difficilement envisageable au moment ou les relations israélo-turques se sont notoirement dégradées suite à l’opération Plomb durci déclenchée par Tsahal dans la bande de Gaza.
Enfin, les capacités opérationnelles de Heyl Ha’Avir , l’armée de l’air israélienne semblent être très « limites ». Les 25 F-15I Ra’am et les 86 F-16 Wild Weasel ne pourraient être ravitaillés que par cinq Hercules KC-130, ce qui pose un réel problème de temps de présence au dessus de l’Iran. En effet, les objectifs à traiter sont très nombreux et, pour la plupart, situés très à l’intérieur du territoire iranien.
Même si le dispositif actuel de défense anti-aérienne iranien, comme nous l’avons décrit plus haut, présente de nombreuses lacunes, des pertes significatives sont à prévoir. En conséquence, non seulement Israël serait une fois de plus assimilé dans le monde comme « l’Etat agresseur », mais on imagine le retentissement psychologique qu’aurait la diffusion d’images sur les médias mondiaux – approvisionnés par la propagande iranienne – de pilotes hébreux tués ou capturés. Ces shows médiatiques permettrait de faire croire à une « victoire » iranienne sur « l’ennemi sioniste ». On imagine aisément les répercussions que cela entraînerait dans le monde entier.
Pour pallier à ces difficultés, la seule solution envisageable reste une attaque appuyée par les Américains qui, en plus de l’apport de renseignements tactiques, permettrait d’assurer le ravitaillement en carburant et en munitions des chasseurs-bombardiers israéliens et d’organiser les opérations Rescue des pilotes abattus à partir de bases situées en Irak, dans les Emirats arabes unis, en Afghanistan et depuis la Ve Flotte. Cette option n’est envisageable que si Téhéran se livre à une provocation majeure et il est peu probable que les mollahs, qui sont beaucoup mieux renseignés que l’on veut bien le dire, n’en prennent le risque.
Fin 2009, il est probable que la défense anti-aérienne iranienne aura été renforcée par le déploiement opérationnel des batteries S-300 russes dont les premières livraisons sont prévues pour juin de cette année.
De problématique, une intervention israélienne deviendra alors irréalisable tant le coût efficacité/pertes serait élevé. La seule option restante sera alors une frappe directe américaine. Dans le contexte actuel, il ne semble pas que le président Obama soit décidé à la déclencher.
Alain Rodier
Mars 2009
ANNEXE 1
INVENTAIRE DES ARMEMENTS ANTI AERIENS IRANIENS
Missiles à moyenne et longue portée
SA-5 Gammon (S-200) ou Almaz-200 Angara
De 10 à 25 lanceurs SA-5 Gammon seraient opérationnels depuis plus de dix ans. Ils constituent l’ossature de la défense aérienne à longue portée iranienne. Téhéran aurait reçu initialement 35 missiles (25 en 1991 d’URSS, puis 10 en 1992/1993 d’Ukraine). L’Iran produirait maintenant ses propres missiles SA-5 appelés « Ghareh » et possèderait six batteries équipées de deux radars, qui sont chacune capable de détecter jusqu’à 200 intrusions, d’en suivre 40 et d’en détruire 32.
Hawk
Initialement, l’Iran possédait de 23 à 30 lanceurs de missiles Hawk. La configuration d’un site classique comporte habituellement six batteries. Les Iraniens ont développé des sites pour trois batteries (le plus souvent seulement deux emplacements sont armés). Israël avait fourni secrètement des missiles Hawk à l’Iran durant la guerre qui l’opposait à l’Irak. L’industrie militaire iranienne aurait produit des missiles pouvant être adaptés du lanceur Hawk.
SM-1 Fajr
Les Iraniens auraient développé un système de défense anti-aérien terrestre à partir de missiles habituellement mis en œuvre par la marine. Il s’agirait dune version terrestre de l’US Rim 66.
SA-6 2K12 Kub Gainful
L’Iran aurait reçu de la Syrie huit lanceurs SA-6 Gainful en 1995-1996. Au total, Téhéran en possèderait 25. D’une portée de 30 kilomètres, ils peuvent atteindre une cible à une altitude de 18 000 mètres.
HQ-2J/23 et SA-2
De 45 à 60 lanceurs de SA-2 et de HQ-2J/23 (l’équivalent chinois CSA-1 du SA-2 russe) seraient opérationnels. La version iranienne est appelée Sayyad-1.
SA-10 Grumble (S-300)
Début 2009, Téhéran négociait encore l’acquisition de sept batteries à quatre lanceurs de SA-10 (S-300) auprès de Moscou. Certaines sources prétendent que Téhéran en possèderait déjà deux exemplaires, vraisemblablement destinés à la formation des servants. Si Moscou donne son aval à cette vente qui devrait intervenir en juin 2009, ces armements modernes pourraient rapidement devenir opérationnels. Encore faut-il que des techniciens russes aident à la formation des personnels.
Missiles et armements anti-aériens à courte portée
9K331 TOR M-1 (SA-15 Gauntlet)
Téhéran a acheté 29 systèmes d’armes mobiles TOR M-1 (7 batteries de quatre lanceurs plus un pour l’instruction) en décembre 2005 (réceptionnés en 2006/2007). Ces armes modernes sont efficaces à moyenne et haute altitude contre les avions et les missiles adverses. Chaque système est doté de huit missiles 9M331. Le TOR M-1 peut repérer 48 cibles simultanément et en engager deux à une distance de 12 kilomètres, jusqu’à une altitude de 6 000 mètres. Les radars d’alerte 9K332 peuvent détecter l’intrusion d’aéronefs ou de missiles adverses à une distance de 20 kilomètres
Pantsyr
La Russie aurait livré 12 batteries de systèmes anti-aériens Pantsyr (vraisemblablement via la Syrie). Ce système d’arme comporte 12 missiles d’une portée de 12 kilomètres couplés à des canons de 30 mm.
FM-80 (copie chinoise du Crotale)
Si les observateurs doutent du caractère opérationnel de certains armements présentés lors des défilés militaires ayant régulièrement lieu à Téhéran, ce n’est pas le cas pour les copies chinoises du Crotale baptisées FM-80 (HQ-7). Le problème réside dans le fait que nul ne sait vraiment combien les Iraniens en possèdent !
Rapier
L’Iran serait doté d’une trentaine de postes de tir Rapier. Certaines sources prétendent qu’ils ne sont plus réellement opérationnels.
SA-8 Gecko 9K33 Osa-AKM
Ces missiles peuvent porter à 12 kilomètres et à une altitude de 5 000 mètres. Destinés à accompagner les forces terrestres, ils pourraient être rattachés à la nouvelle armée de défense anti-aérienne.
Tigercat
L’Iran serait doté de 15 batteries de Tigercat (la version terrestre du Seacat). Selon certaines sources, ces matériels ne seraient plus en service.
Missiles portables (Manpads)
SA-7, SA-14 Gremlin et SA-16 Gimlet
L’Iran serait armé de 300 à 1 000 Manpads. Ils représentent une menace réelle pour les aéronefs évoluant à basse altitude. L’Iran a déclaré fabriquer ses propres Manpads. Etant donnée la qualification de l’industrie militaire iranienne, cette hypothèse est loin d’être irréaliste. Leur nombre pourrait donc connaître un sensible accroissement dans l’avenir. Ils peuvent être mis en oeuvre à dos d’homme ou montés sur des véhicules. Cette mobilité leur permet d’être déployés en n’importe quel point du territoire, et plus particulièrement, dans les zones habitées.
RBS-70
Téhéran possèderait quelques 50 missiles RBS-70
Feimeng 80 (FM 80) Misagh-2
Il n’est pas évident de savoir si Téhéran a importé des Manpads chinois FM-80 ou les a fabriqué localement. Une version améliorée baptisée FM-90 pourrait être d’actualité. Sa portée serait de 2,5 kilomètres (contre les 1,8 kilomètre pour le FM-80) et une vitesse de 900 m/s (contre 750 m/s pour le FM-80).
Les canons anti-aériens
L’Iran possède de nombreuses pièces d’artillerie anti-aérienne. Leur efficacité est faible face à des aéronefs modernes. Seuls les systèmes Skyguard semblent pouvoir tirer leur épingle du jeu. Cependant, les sites de missiles bénéficient généralement d’une protection rapprochée composée de ce type d’armements. Ils peuvent alors poser des problèmes à des aéronefs évoluant à très basse altitude et à vitesse réduite.
Canons de 57 mm
Les canons anti-aériens de 57 mm datent de l’ère soviétique. L’armée de terre possède 100 ZSU 57X2 SP qui étaient destinés à accompagner les forces blindées. Il est probable qu’elles resteront sous cette tutelle. Les 50 S 60 de 57 mm tractés semblent bien obsolètes.
Canons de 40 mm
Les vieux canons anti-aériens de 40 mm sont toujours opérationnels en Iran qui en possèderait 95 de type L-70 et 20 de type 40 M1.
Skyguard
L’Iran aurait 24 postes de tir Skyguard de 35 mm. Il comprend un radar d’acquisition et des canons Oerlikon de 35 mm GDF1/3. L’Iran aurait 100 canons de ce type. Il semble que ce soient les seuls armements de ce type qui représentent une réelle menace pour des aéronefs modernes volant à très basse altitude.
ZSU 23-4
Téhéran met encore en œuvre 75 ZSU 23-4. Ces matériels étaient surtout destinés à accompagner les unités blindées. Il est probable que ces engins ne rejoindront pas la nouvelle armée de défense aérienne mais resteront à disposition de l’armée de Terre.
ZSU 23-2
Téhéran possède plus de 500 ZSU 23-2 montés sur affûts ou sur véhicules.
Mitrailleuses de 12,7 mm
Les mitrailleuses de 12,7 mm datent de la Seconde Guerre mondiale. Leur efficacité est extrêmement limitée contre les aéronefs modernes. Généralement, elles font plus de bruit que de mal.
ANNEXE 2
SITES DE MISSILES SOL-AIR
Sites de missiles HQ-2B (version chinoise du SA-2)
33 53′ 10.86 » N 51 35′ 15.42 » E
27 10′ 17.75 » N 56 10′ 23.09 » E
35 42′ 21.53 » N 51 04′ 42.97 » E
35 35′ 56.19 » N 51 14′ 12.97 » E
35 41′ 22.10 » N 51 16′ 08.29 » E
35 30′ 54.72 » N 51 22′ 29.90 » E
33 47′ 13.71 » N 51 42′ 02.42 » E
32 45′ 52.38 » N 51 49′ 14.90 » E
32 25′ 15.76 » N 48 28′ 13.56 » E
29 15′ 12.54 » N 50 18′ 19.51 » E
28 56′ 29.45 » N 50 48′ 42.66 » E
28 54′ 10.12 » N 50 49′ 56.48 » E
36 13′ 19.77 » N 59 39′ 46.71 » E
Sites de missiles SA-5 Gammon
35 18′ 20.10 » N 51 08′ 28.91 » E
35 23′ 06.05 » N 53 44′ 22.29 » E
32 47′ 13.06 » N 51 49′ 23.00 » E
28 57′ 03.27 » N 50 49′ 13.63 » E
27 15′ 03.44 » N 56 23′ 27.27 » E
35 12′ 03.67 » N 48 39′ 16.69 » E
Sites inoccupés mais pouvant être armés à tout moment
Par des missiles HQ-2 (ou SA-2)
35 26′ 34.93 » N 51 23′ 00.52 » E
37 58′ 04.83 » N 46 10′ 40.42 » E
37 56′ 36.66 » N 46 11′ 47.59 » E
35 30′ 24.55 » N 51 05′ 47.20 » E
31 21′ 56.98 » N 48 35′ 24.41 » E
29 35′ 11.25 » N 52 18′ 47.83 » E
29 33′ 03.87 » N 52.25′ 07.64 » E
28 52′ 12.20 » N 50 51′ 37.87 » E
28 52′ 04.26 » N 50 51′ 25.16 » E
Par des missiles Hawk
34 58′ 12.30 » N 50 48′ 03.10 » E
32 44′ 34.85 » N 51 36′ 51.47 » E
31 17′ 07.87 » N 47 56′ 09.14 » E
28 50′ 05.88 » N 50 55′ 41.81 » E
26 48′ 20.11 » N 53 16′ 37.84 » E
25 52′ 21.47 » N 55 02′ 33.59 » E
27 13′ 36.39 » N 56 19′ 53.54 » E
25 27′ 15.68 » N 60 27′ 28.66 » E
38 02′ 45.30 » N 46 12′ 31.55 » E
35 34′ 07.59 » N 51 32′ 41.90 » E
ANNEXE 3
LA PROTECTION ANTI-AERIENNE
DES PRINCIPAUX SITES STRATEGIQUES IRANIENS
Téhéran
5 batteries de SA-5 et 5 batteries Hawk (les Iraniens ne déploient généralement que 3 postes de tir par batterie).
4 sites de missiles HQ-2B/Sayyad-1.
Natanz
4 sites de Skyguard comportant 2 bitubes de 35 mm et un radar
12 sites de canons de 35 mm
25 sites de canons de 23 mm
2 batteries de Hawk (une à 7 km au nord et une à 17 km à l’ouest)
une batterie de HQ-2 (21 km au nord-ouest)
2 sites pouvant contenir des RBS-70 SAM.
Ispahan
13 sites de SkyGuard équipés de deux bitubes de 35 mm et d’un radar dont 8 inoccupés
6 sites de canons de 35 mm
13 sites de canons de 23 mm.
Bushehr
1 site de Hawk inoccupé
3 sites de SkyGuard dont un seul est armé de 2 bitubes de 35 mm et d’un radar
13 sites de canons de 35 mm
6 sites de canons de 23 mm
2 sites inoccupés.
Arak
2 sites de Skyguard dont l’un est inoccupé
7 sites de canons de 35 mm
23 sites de 23 mm
3 positions de radars.