Colombie : la fuite en avant des Farc
Alain RODIER
Le 24 décembre 2007, alors que l’opération « Emmanuel » destinée à libérer trois otages bat son plein, Manuel Marulanda, le chef historique des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), délivre un message dans lequel il appelle ses troupes à « préparer les conditions d’une offensive générale ». Il ajoute « il faut profiter de la crise générale que traverse le gouvernement et de la fatigue de certaines unités militaires ». Il appelle également à « des actions armées sur les routes, dans les hameaux, les centres urbains, les casernes, sans laisser de trêve à l’ennemi ». Ce message n’est rendu public que début 2008, mais son contenu laisse peser la suspicion sur la volonté réelle du mouvement marxiste-léniniste quant à la libération de tout nouvel otage. En effet, cela prouve que les ordres d’offensive générale étaient donnés avant même la résolution de la prétendue opération humanitaire initiée par les FARC.
Ce doute est confirmé par la découverte, dans un orphelinat de Bogota1, du fils de Carla Rojas, la directrice de campagne d’Ingrid Betancourt. Cet enfant, Emmanuel, est né en captivité le 16 avril 2004, avant d’être recueilli dans l’orphelinat en juin 2005. Pourtant, les FARC annoncent, le 18 décembre 2007, qu’elles vont libérer trois otages, dont le petit Emmanuel. Or, la direction du mouvement révolutionnaire ne pouvait ignorer que l’enfant n’était plus sous son contrôle. Contrairement à Al-Qaida, les FARC restent une organisation centralisée bâtie sur le modèle de tout mouvement révolutionnaire marxiste-léniniste2.
Il semble que Marulanda a définitivement perdu l’espoir (au moins de son vivant, il est âgé de 78 ans) de voir aboutir la révolution dans laquelle il s’est engagé depuis plus de 40 ans. La seule solution qu’il parait envisager est une fuite en avant qui lui permettrait de tenir un rôle de premier plan dans la lutte anti-capitaliste – et particulièrement anti-américaine – qui semble maintenant enclenchée à l’initiative du président Hugo Chavez sur l’ensemble du continent sud-américain.
Pour sa part, l’intérêt du président vénézuélien semble être d’utiliser les FARC – que le parlement de Caracas, totalement à ses ordres vient de reconnaître comme « forces belligérantes » – dans le combat qui l’oppose aux alliés de Washington, au premier rang desquels se trouve le président Uribe.
Opération « Emmanuel »
Généralement, les FARC préfèrent parler de « prisonniers » que d’« otages », question de dialectique. Il est symptomatique que l’enfant aujourd’hui âgé de trois ans et demi, ait été considéré jusqu’en 2005 comme un « prisonnier » par le mouvement. Il est le fruit d’une union consentante entre la « prisonnière » Clara Rojas (enlevée le 23 février 2002 avec Ingrid Bétancourt) et l’un de ses geôliers. Cette « histoire d’amour » semble avoir mal tourné pour le guérilléro, pour l’enfant et pour la mère.
En effet, les relations amoureuses sont formellement interdites au sein des FARC (surtout avec des « prisonniers »), toute l’énergie des militants devant être réservée à la défense de la cause. Le guérilléro fautif aurait été muté disciplinairement loin du front et n’aurait depuis, plus donné de signe de vie. Si le règlement en vigueur a été appliqué – et il est difficile d’imaginer qu’il en ait été autrement – il aurait été exécuté.
Les conditions de l’accouchement avec césarienne ont également été particulièrement horribles. La pauvre mère aurait été opérée au couteau et recousue avec du fil à coudre par un « médecin qui n’a jamais eu son diplôme » alors que l’armée colombienne bombardait la région ! L’intervention « médicale » s’est si mal déroulée que le nourrisson a été gravement handicapé au bras gauche par les personnels chargés de l’accouchement. D’autre part, il souffre aujourd’hui des séquelles de toutes les maladies de la jungle : malnutrition, diarrhées, leishmaniasis, paludisme, ce qui exclut qu’il ait contracté ces maux depuis son admission par l’action sociale colombienne. Plus grave encore, l’enfant aurait subi des sévices : brûlures de cigarettes, coupures, etc. A noter qu’il a été retiré à sa mère 8 mois après sa naissance.
Le 15 juin 2005, l’enfant est amené à l’hôpital San Jose del Guaviara (à 300 km au sud-est de Bogota) par un José Cristosanto Gomez Tapiero, qui se présente comme l’un des ses « grands oncles ». Ce dernier a d’ailleurs confessé depuis qu’il n’avait aucun lien de parenté avec l’enfant. Les médecins alertés par l’état de santé lamentable de l’enfant, le confient le 25 juillet 2005 à l’ICBF (Institut colombien du bien-être familial, la DDASS colombienne). Il porte alors le nom de Juan David Gomez Tapiero, né le 20 juillet 2004. Selon un communiqué officiel des FARC du 2 janvier 2008, l’enfant « ne pouvait pas rester au milieu d’opérations de guerre, de bombardements et de combats, en mouvement permanent et dans les contingences de la jungle ». C’est pour cette raison qu’il aurait été confié à la famille d’accueil Gomez Tapiero. Les maltraitances ont-elles été commises par cette famille ou précédemment ?
Une tentative de récupération de l’enfant par le « grand oncle » serait survenue le 28 décembre3. Selon la version de Bogota, c’est Juan Christosanto Gomez Tapiero qui a prévenu les autorités qu’il se sentait menacé par les FARC qui lui demandaient de rendre l’enfant pour le 31 décembre au plus tard. Depuis, toute la famille Gomez vit sous protection policière, les FARC ne pardonnant pas la trahison.
Le rôle du président Chavez
Il est difficile de déterminer avec exactitude qui a été berné dans l’opération « Emmanuel ». Comme cela a été expliqué plus haut, ce qui semble désormais prouvé, c’est que les FARC ne détenaient plus le petit Emmanuel lorsqu’elles ont fait leur proposition de libération de trois otages. Alors, pourquoi ?
Le président Chavez était-il au courant de cet élément lorsqu’il a lancé son show médiatique destiné à lui redonner une certaine crédibilité ? Celle-ci a été fortement mise en cause par son comportement qui indispose de plus en plus de gouvernants d’Amérique latine, même ceux considérés comme proches de ses thèses. Ainsi, ses alliés directs que sont Manuel Noriega au Nicaragua, Evo Morales en Bolivie, Rafael Corea en Equateur, Lula da Silva au Brésil semblent de plus de plus gênés par ses déclarations fracassantes et bellicistes. Il semble ne plus avoir, en 2008, que deux réels amis : le président iranien Ahmadinejad et l’indestructible Fidel Castro.
Il est très possible que les FARC se soient jouées du président Chavez puisque le mouvement n’attend plus grand-chose de la scène politique internationale. Preuve en est, au début 2008, au moment où il met en doute la filiation du petit Emmanuel, les FARC affirment le lendemain même qu’il s’agit bien du fils de Carla Rojas et d’un guérilléro. C’est un véritable camouflet qui lui est infligé !
Et pourtant, depuis son élection de 1999, le président Chavez porte une attention tout à fait particulière aux FARC, dont il partage les idéaux révolutionnaires ainsi que l’anti-américanisme primaire. Ce soutien du pouvoir vénézuélien a dépassé le stade idéologique pour se traduire par des actions concrètes, entraînant de nombreux incidents entre le Venezuela et la Colombie. Ainsi, en décembre 2004, Rodrigo Granda alias « el canciller », le « ministre des Affaires étrangères » des FARC est enlevé par les services secrets colombiens à Caracas. Il sera relâché en juin 2007 en signe de bonne volonté du gouvernement colombien4. Il résidait dans la capitale vénézuélienne avec des papiers parfaitement en règle. Actuellement, Ivan Marquez, le responsable militaire des FARC vit tout aussi librement au Venezuela. Paul Reyes, le porte-parole du mouvement se trouverait, lui, en Equateur sous la protection du président Rafael Corea. De nombreux guérilléros des FARC ont trouvé refuge dans la jungle, le long de la frontière entre les deux Etats. Le Venezuela constituerait aussi la principale base logistique où les FARC échangent de la drogue contre des armes acquises légalement par Caracas auprès d’ex-pays de l’Est et de la Russie en particulier.
Le but de président Chavez est d’étendre la révolution bolivarienne à l’ensemble de l’Amérique latine. Ayant le support moral de Fidel Castro qui le qualifie de « maréchal du peuple latino-américain », il attaque de manière virulente tous ceux qui ne lui conviennent pas. Le président Bush auquel il voue une haine viscérale est qualifié de « diable », son homologue péruvien de « voleur » à qui il « va régler son compte », le président mexicain de « toutou » de Washington, etc.
Pour en revenir aux FARC, il semble que le président Chavez ait négligé le sentiment nationaliste de ses dirigeants. S’ils sont décidés à lutter contre le pouvoir en place à Bogota, ils restent colombiens avant tout et ne supportent que modérément les ingérences du bouillant président de Caracas. Cette tradition d’opposition entre les deux peuples est ancienne, les Vénézuéliens ayant toujours considéré que la Colombie était un appât attirant provoquant par là même une réaction de rejet, même de la part des guérilléros. Marulanda n’est peut-être pas mécontent de remettre le président Chavez à sa place. Cependant, par crainte d’une réaction de ce dernier, pouvant remettre en cause l’implantation du mouvement au Venezuela, la guérilla a finalement bien voulu libérer les deux otages, Clara Rojas et Consuelo Gonzales, le 11 janvier 2008. Ce geste « humanitaire » qui rattrape les cafouillages de l’opération Emmanuel est surtout destiné à soutenir Hugo Chavez sur la scène internationale. Malheureusement, il est peu probable qu’il soit suivi à par d’autres manifestations du même genre, les FARC tenant à conserver ce qu’elles considèrent comme étant leur meilleur atout. Il faut cependant savoir que la majorité des otages qui ne sont pas des personnalités « de premier plan », sont échangeables contre rançon.
Les FARC aujourd’hui
Les FARC sont commandées depuis 1964, date de leur création, par Manuel Marulanda, alias « Tirofijo ». Fondées à l’origine sur des revendications sociales de paysans s’opposant aux grands propriétaires terriens, cette organisation est aujourd’hui classée comme un mouvement terroriste par l’Union européenne et les Etats-Unis. Ses effectifs sont estimés à environ 17 000 hommes.
Pourchassée par les forces de sécurité colombiennes appuyées par Washington, les guérilleros des FARC sont en perte de vitesse opérationnelle depuis plusieurs années. Cela entraîne de leur part des réactions maximalistes qui vont de l’assassinat de responsables de l’administration, mais aussi d’hommes politiques qui participent avec courage au combat politique, qu’ils soient dans la majorité ou dans l’opposition. Les attaques terroristes ont lieu principalement dans les départements de Tolime, Huila, Putumayo, Caldas, Cauca, Valle, Antioquia, Nariño et Quindio. En 2007, des centaines de personnes y ont été abattues ou enlevées. Cette organisation s’en prend également aux Indiens afin de parfaire son implantation dans la jungle amazonienne.
Les FARC utilisent toutes les techniques connues de la guérilla, la plus décriée étant l’emploi à grande échelle de mines anti-personnels. En 2007, plus de 1 000 personnes auraient été tuées et dix fois plus blessées en sautant sur ce type d’arme qui sont principalement de confection artisanale. En 2007, la Colombie est devenue le pays où le nombre de victimes dues à l’utilisation de mines anti-personnels est le plus important au monde.
Enfin, on peut légitimement s’interroger sur la manière « humanitaire » dont sont traités les otages. En effet, le taux de mortalité y semble particulièrement élevé et ne peut pas être uniquement imputé à la rudesse de la vie en jungle. Ainsi, onze députés provinciaux de la région del Valle qui étaient prisonniers des FARC ont été exécutés en juin 2007 sur ordre de leur geôlier, le commandant du 60e front (El Grillo). Il aurait pris des hommes du 29e front circulant dans sa zone pour des membres des forces armées régulières ! En effet, les ordres donnés par le secrétariat des FARC sont très clairs : exécuter les otages plutôt que de les laisser tomber aux mains des forces de sécurité. Deux sous-officiers captifs des FARC ont été déclarés morts en août 2007 sans qu’aucune raison de leur décès ne soit avancée. Il convient de rappeler que les FARC détiennent aujourd’hui quelques 750 « prisonniers ». Nombre d’entre eux jugés de moindre importance stratégique, sont échangés contre rançon.
En matière de Droits de l’Homme, de nombreux guérilleros des FARC sont accusés de crimes contre l’humanité, pour violations des lois de la guerre ou pour crimes de guerre tels que prises d’otages, meurtres, disparitions et recrutement d’enfants combattants. D’autre part, ses chefs ont largement démontré par le passé leur manque de sérieux et de crédibilité lors d’anciennes négociations avec le gouvernement colombien, particulièrement lorsqu’une zone démilitarisée leur avait été accordée par le président Pastrana. En fait, les FARC avaient utilisé cette région grande comme la Suisse, pour s’y implanter, s’y ressourcer, recruter et entraîner de nouveaux militants. C’est pour cette raison que le président Uribe ne souhaite pas renouveler cette expérience, même si les conditions demandées sont différentes. En effet, il sait qu’il ne peut accorder aucune confiance à la parole des leaders des FARC.
Enfin, depuis l’effondrement du pacte de Varsovie et l’arrêt de l’aide internationale apportée par les pays communistes, les FARC ont recours massivement au trafic de drogue pour financer leurs activités insurrectionnelles. Afin de donner une image présentable à la communauté internationale, les FARC prétendent exercer un « racket » sur les producteurs de coca. En fait, à l’image des mafias traditionnelles, elles assurent la protection des cocaleros et plus généralement des populations implantées dans les zones géographiques qu’elles contrôlent. Tout cela a un prix, les FARC prélevant au passage une importante dîme baptisée « impôt révolutionnaire ». Comme les mafias, elles assurent un semblant d’ordre et remplissent certaines missions régaliennes que l’Etat est incapable d’assumer. Ainsi, il ne fait pas bon être un criminel de droit commun en zone contrôlée par les FARC car leur justice est très expéditive. Personne ne vient s’en plaindre, ni les victimes ni les proches des personnes incriminées qui ne savent pas ce qui leur est finalement arrivé puisque ces « criminels » ont tout simplement disparu.
Si l’ordre en était donné, ce trafic s’arrêterait du jour au lendemain dans les zones que les FARC contrôlent. Bien sûr, leur intérêt ne réside pas dans l’interruption de cette activité lucrative qui, de toute façon, ne fait que pourrir un peu plus les populations des pays capitalistes honnis: Etats-Unis et vieille Europe.
Cependant, une nouveauté apparaît depuis quelques années : si auparavant les FARC ne faisaient que prélever un pourcentage sur la coca et ses dérivés qui sortait des zones qu’elles contrôlent, elles n’hésitent plus a assumer l’ensemble de la chaîne du trafic. Ainsi, en 10 ans, elles auraient directement exporté pour plus de 25 milliards de dollars de cocaïne aux Etats-Unis. Pour ce faire, les FARC utilisent le réseau logistique qu’elles ont implanté à l’étranger, non seulement dans les pays voisins (Venezuela, Brésil, Pérou, Equateur, Panama), mais aussi en Amérique centrale (particulièrement au Costa Rica), dans les Caraïbes5, aux Etats-Unis et en Europe. Par le passé, ces réseaux servaient essentiellement à prélever l’impôt révolutionnaire au sein de la communauté colombienne expatriée, à s’assurer une propagande, via des agents d’influence, et à se fournir en armes et matériels divers. Désormais, ils servent également à acheminer et distribuer de la drogue.
Les autres sources de revenus importantes sont l’enlèvement contre rançon, le racket, la contrebande et le trafic de bétail. Cet argent sert à acquérir armes, munitions équipements divers et à faire vivre les militants.
Si les ordres de Marulanda sont suivis d’effet, l’année 2008 risque d’être terrible en Colombie. La guerre civile devrait connaître une accentuation dramatique. Cependant, décrédibilisées à l’étranger, peut-être voyant leurs soutiens extérieurs diminuer, les FARC vont vraisemblablement se lancer dans une fuite en avant qui devrait être désastreuse pour elles. En effet, le pouvoir colombien, s’il a été abondamment attaqué politiquement à l’extérieur, reste populaire au sein du pays qui souhaite que le problème terroriste soit réglé afin de vivre en paix. Le plan « Colombie », lancé en 2000 par Washington, qui a déjà coûté plus de 4 milliards de dollars au contribuable américain, a pour but la diminution de moitié de la production de drogue colombienne. Cet objectif est loin d’être atteint puisqu’au début 2008, la Colombie assure toujours 90% de la production mondiale en cocaïne.
Le président Chavez va poursuivre, grâce à son rôle de « médiateur autoproclamé »6, sa politique de déstabilisation du gouvernement colombien qu’il considère comme étant un « valet » de Washington. En effet, au-delà d’Uribe, son but est d’atteindre Washington en affaiblissant les alliés des Etats-Unis en Amérique duSud. C’est pour cette raison qu’il a demandé aux pays latino-américains et à l’Europe de retirer les FARC et l’Armée de libération nationale (ELN) de la liste des mouvements terroristes, pour les classer comme « armées combattantes occupant un espace en Colombie ». Il est à craindre que l’interventionnisme du Venezuela à l’encontre de son grand voisin ne dégénère rapidement. Dans un premier temps, le soutien accordé aux FARC va s’amplifier. Les guérilléros colombiens trouveront refuge, soutien, approvisionnement et entraînement dans la jungle vénézuélienne. Les relations diplomatiques entre les deux pays qui sont aujourd’hui gelées risquent d’être définitivement rompues dans un proche avenir. Dans un deuxième temps, les forces d’Hugo Chavez pourraient participer de plus en plus activement au combat des « mouvements de libération » colombiens. L’extension du conflit entre les deux pays risque alors de devenir inéluctable.
- 1 Suite à la réception d’un appel téléphonique anonyme du 28 décembre.
- 2 Comment imaginer qu’une telle organisation structurée ait perdu la trace de l’enfant pendant deux ans et que, de plus, elle ait proposé la libération des otages sans s’assurer qu’elle les détenait bien ? La version selon laquelle les FARC sont assez désorganisées pour autoriser ce type de dysfonctionnement n’est destinée qu’à exonérer les dirigeants de leurs responsabilités.
- 3 Les FARC lui auraient donné jusqu’au 30 décembre pour rendre l’enfant au commandant Jéronimo qui en avait la garde.
- 4 Condamné à 15 années d’emprisonnement en Colombie, ce représentant des FARC est aussi impliqué dans l’enlèvement suivi du meurtre de Cecillia Cubas, fille de l’ex-chef d’Etat paraguayen Raul Cubas.
- 5 Une route principale de la drogue colombienne suivrait le chemin suivant pour pénétrer aux Etats-Unis : Colombie – Venezuela par voie terrestre, Venezuela – île d’Hispaniola par voie aérienne, Hispaniola – Puerto Rico – côte est des Etats-Unis par voie maritime.
- 6 En fait, il est plus le représentant des FARC qu’un intermédiaire entre Bogota et ce mouvement insurrectionnel.