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Accueil > Analyses > Notes Renseignement, technologie et armement > Renseignement et développement de nouveaux armements
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NOTE RENSEIGNEMENT, TECHNOLOGIE ET ARMEMENT N°3 / mai 2018

Renseignement et développement de nouveaux armements

Olivier DUJARDIN

 

Tout armement ou système d’armes est conçu pour une tâche précise et doit, par conséquent, tenir compte des caractéristiques intrinsèques du ou des systèmes adverses qu’il est censé neutraliser ou détruire.

Par exemple, pour concevoir un missile antichar performant, il faut que sa conception soit définie en fonction des caractéristiques des chars qu’il devra éventuellement être amené à détruire (épaisseur du blindage, composition, système d’autoprotection, points faibles etc.). Ces connaissances préalables et nécessaires relèvent d’une action de renseignement. Cette démarche est vraie depuis la nuit des temps, l’avantage technologique revenant à celui qui utilise une arme dont l’adversaire ignore les caractéristiques et/ou n’a pu adapter son équipement pour la contrer et y faire face.

En tout état de cause, il apparaît absolument nécessaire de maintenir une veille technologique concernant les équipements adverses afin d’évaluer correctement le niveau d’efficacité que nos matériels peuvent avoir. Par ailleurs, un nouveau système d’armes doit souvent, pour être mis en œuvre, bénéficier de renseignements précis. C’est le cas tout particulièrement pour les systèmes de contremesures, de guerre électronique, de détection acoustique pour lesquels il est nécessaire de disposer d’informations adéquates. L’identification de la signature sonore d’un sous-marin ou l’identification de la signature radar ne peut être faite sans renseignement préalable.

 

Le renseignement technologique comme préalable à la conception de matériel

 

Tout équipement militaire doit être conçu selon un besoin opérationnel défini et en fonction d’un contexte d’emploi ; il doit également, pour être efficace, tenir compte de l’environnement adverse. D’où l’importance de toujours suivre les développements réalisés dans le reste du monde. Pour autant, la veille technologique ne doit pas amener à une course à l’innovation à tout crin. Cela peut engendrer des coûts prohibitifs pour des gains opérationnels marginaux, voire nuls. Cette veille, qui est stratégique, doit aussi et surtout mener à une réflexion sur la pertinence opérationnelle que peut avoir telle ou telle nouveauté.

Le cas du F-35 est assez équivoque. Cet avion présente des caractéristiques dynamiques globalement inférieures au Rafale(vitesse, autonomie, capacité d’emport et manœuvrabilité sont inférieures), son radar est de la même génération (radar à antenne active) mais il présente certaines caractéristiques de « furtivité » dans le secteur avant et à certaines longueurs d’ondes[1]. L’utilité de la « furtivité » est largement discutable pour la plupart des missions[2]et cet avantage peut très rapidement disparaître quand les radars adverses ne fonctionnent pas dans la bande de fréquence pour laquelle est optimisée la « furtivité » de l’appareil. Mais il est affublé du label « 5egénération », désignation essentiellement marketing.

Le F-35, aux coûts d’acquisition, de mise en œuvre et de maintenance prohibitifs n’a, aujourd’hui, toujours pas apporté la preuve de gains opérationnels décisifs par rapport à un avion comme le Rafale, et cela même sans parler de ses problèmes de mise au point. Une simple modernisation des moyens de transmission du Rafalelui permettrait de combler le différentiel de connectivité qui existe entre les deux (il est plus économique de changer l’autoradio d’une voiture que d’en racheter une).

Il faut donc se méfier de certaines avancées technologiques qui peuvent cacher d’autres intentions : épuisement économique de la concurrence, mise sous dépendance technologique et industrielle, voire même fonction de cheval de Troie, un peu comme pourrait le faire le système de maintenance automatisée ALIS du F-35[3]ou son système de communication[4].La technologie liée à la furtivité peut, dans ce cas, apparaître comme un moyen pour les Etats-Unis de pousser d’autres pays à dépenser des sommes colossales pour acquérir cette même technologie ou, pour les pays alliés, à les rendre dépendants en leur proposant directement d’acheter le matériel. Ces éléments sont, bien entendu, des éléments majeurs de souveraineté puisque cela revient à laisser au pays fournisseur la main sur le propre potentiel militaire du pays importateur.

Détecter les éventuels pièges fait aussi partie du travail de renseignement nécessaire avant de concevoir un nouvel équipement et de procéder à des investissements importants qui se feront au détriment d’autres domaines. Il faut aussi considérer qu’un équipement est développé pour répondre à un besoin particulier et qu’il est tout à fait possible que nos besoins propres soient différents. Toute avancée technologique doit donc être étudiée sous, au moins, trois aspects qui sont :

– le besoin auquel elle répond ;

– l’existence d’un besoin similaire ;

– l’impact opérationnel de cette nouvelle technologie par rapport à nos équipements (devra t-on la contrer ? Comment ? Peut-on la contourner ? etc.).

Cette étape de questionnement est nécessaire afin de pouvoir concentrer ses ressources sur les avancées technologiques que l’on considère comme les plus importantes. Cela permet d’éviter la dispersion des moyens vers de nouvelles technologies qui émergent et de s’affranchir de « l’effet de mode ». Le renseignement technologique ne doit donc pas se contenter de savoir, il doit aussi comprendre le « pourquoi ».

 

Le renseignement comme précurseur à la mise en œuvre des certains équipements

 

La mise en œuvre de certains équipements ne peut être faite sans renseignement en amont. C’est principalement le cas des systèmes de guerre électronique ou de détection acoustique pour lesquels la reconnaissance implique l’existence de bases de données à jour. Beaucoup de pays s’équipent de bâtiments de combat et d’une aviation de chasse dotés de moyens de guerre électronique (détection et brouillage) intégrés alors qu’ils ne disposent, eux-mêmes, d’aucune capacité de renseignement en la matière. Dès lors, soit ces systèmes ne leur sont d’aucune utilité soit, comme c’est souvent le cas, ils dépendent de la bonne volonté du pays fournisseur de leur fournir les bases de données nécessaires.

C’est un élément majeur de la souveraineté d’un Etat. En l’absence de capacités autonomes de renseignement, un pays devient incapable d’évaluer l’efficacité de ses systèmes et se retrouve limité dans sa capacité d’action. Il ne faut pas oublier que les fournisseurs ne donnent, en général, aucune donnée pouvant les mettre eux-mêmes, ou leurs alliés, en difficulté[5]. Dans certains cas, l’emploi opérationnel peut être limité à une action en coalition menée par le fournisseur du matériel qui transmet alors, pour les missions considérées, les informations nécessaires au bon fonctionnement des systèmes d’autoprotection. Les armées qui se retrouvent dans cette situation sont, de fait, réduites au rôle de forces supplétives.

Certains armements peuvent aussi nécessiter le développement de nouveaux moyens de renseignement nécessaires à leur mise en oeuvre. L’apparition de systèmes d’armes, à la portée toujours croissante (artillerie, roquettes, missiles) nécessite des moyens de reconnaissance adaptés (satellites, drones, observateurs d’artillerie, etc.) avec les compétences d’analyse que cela implique. Il est en effet inutile de pouvoir tirer loin si on ne sait pas sur quoi.

Ainsi une nouvelle capacité militaire ne s’acquiert pas uniquement avec un nouvel armement, il faut que toute la chaîne nécessaire à sa mise en œuvre – matérielle et humaine – soit opérationnelle. Un pays disposant de missiles de croisière mais n’ayant aucun moyen de repérer sa cible (ou d’en faire un modèle 3D comme l’exige certains armements), aura un équipement qui ne lui sera, au final, d’aucune utilité ou alors il dépendra d’un pays allié qui lui désignera des objectifs avec tous les risques de manipulation que cela implique. Ainsi, ne pas maîtriser la chaîne de renseignement complète à la mise en œuvre d’un système d’armes réduit considérablement la liberté d’action d’un Etat.

 

*

 

Que ce soit à la conception ou à l’usage, un armement ou un système d’armes ne peut exister ou être mis en œuvre sans que le renseignement n’intervienne à un moment ou un autre. En particulier, une chaîne de renseignement complète et autonome demeure indispensable à la pleine exploitation des moyens militaires. C’est un aspect primordial de la souveraineté d’un Etat que d’être en mesure d’évaluer l’efficacité de ses matériels par rapport à ceux de ses adversaires potentiels, de pouvoir développer les bons équipements et d’être capable d’utiliser l’ensemble de ses moyens en toute indépendance.

Les pays qui ne disposent pas d’une chaîne de renseignement cohérente avec leurs moyens militaires voient, de facto, leurs capacités d’action limitées du fait de leur dépendance. Il est toutefois probable que certains Etats ont sciemment fait ce choix dans le but, inavoué, de sous-traiter leur défense à un pays tiers (les Etats-Unis pour les pays de l’OTAN). Cela leur permet ainsi d’économiser sur leurs dépenses de défense sans avoir à l’assumer ouvertement auprès de leur population… mais ces décisions relèvent du politique et pas du renseignement…

 

 

[1] http://www.portail-aviation.com/blog/2013/10/04/rafale-vs-f-35-la-furtivite-comment-e/

[2] https://www.linkedin.com/pulse/la-furtivit%C3%A9-miracle-ou-mirage-olivier-dujardin/

[3] http://psk.blog.24heures.ch/archive/2017/12/28/un-rapport-anglais-critique-le-programme-f-35-864959.html

[4] http://www.opex360.com/2018/03/07/aura-cle-reseaux-dinformations-de-laviation-de-combat-futur/

[5] L’acheteur se trouve donc dans l’incapacité à contrer les propres moyens du fournisseur.

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