Terrorism in South Asia
Alain LAMBALLE
Ce troisième Rapport de Recherche, en anglais, est consacré au terrorisme en Asie du Sud, sujet d’une actualité brûlante. Il est la suite d’une conférence prononcée en 2003 à Istanbul dans le cadre d’un colloque du Regional Arms Control Verification and Implementation Assistance Centre (RACVIAC) par le général Alain Lamballe.
L’étude a été conduite, de 2003 à 2005, à partir d’entretiens avec des experts sud-asiatiques à New Delhi, Srinagar, Leh, Guhawati, Shillong, Kohima, Islamabad, Peshawar et ailleurs et à partir de documents établis par des laboratoires d’idées d’Asie du Sud et d’articles de la presse locale, ordinaire et spécialisée (abondamment mentionnés en notes de bas de page). Elle est aussi le fruit d’une longue expérience personnelle et de réflexions au retour de déplacements au cours de ces dernières années, sur le terrain, dans les zones les plus troublées d’Asie du Sud.
Le général Lamballe analyse de manière approfondie les divers mouvements terroristes qui opèrent en Asie du Sud. L’auteur établit une typologie des organisations extrémistes, selon leurs idéologies (hindoue, sikh, islamiste, marxiste, nationaliste, autonomiste, etc.), leurs zones d’action et étudie leurs manières d’opérer. L’étude décrit les mécanismes administratifs et les arsenaux juridiques, parfois fort controversés, mis en place pour combattre le terrorisme dans les divers pays ainsi que les forces de sécurité, unités paramilitaires et militaires, engagées dans cette lutte. Elle analyse les liens entre le terrorisme et la guerre, entre le terrorisme et les armes de destruction massive, entre le terrorisme et l’éducation. Les répercussions des insurrections sur les économies nationales avec le développement de trafics en tout genre (drogue, armes, etc.) sont décrites avec précision. Enfin, l’auteur décrypte les ramifications régionales et internationales des mouvements terroristes et des insurrections d’Asie du Sud, islamistes (Al-Qaeda, Taliban) et non islamistes (Tigres Libérateurs de l’Eelam Tamoul, Babbar Khalsa Internationale, etc.). Des annexes complètent fort utilement le texte.
Ainsi est dévoilée, en une centaine de pages, dans toutes ses dimensions, la violence politique, parfois criminelle et crapuleuse, en Asie du Sud. Si le mahatma Gandhi avait forgé et mis en pratique le concept de non-violence, c’est bien parce que la violence existait. Elle lui a d’ailleurs coûté la vie et existe toujours. Ses débordements nous concernent désormais car la violence sud-asiatique ne se limite plus à sa zone d’origine.
le rapport