Sous-traitance et externalisation : quels risques pour les établissements financiers et les entreprises de services et de conseil ?
Eric DENÉCÉ et Valéry GAUDIN
Dans un contexte de recherche de rentabilité à tout prix, les entreprises recourent de plus à en plus à la sous-traitance ou à l’externalisation d’une ou plusieurs de leurs activités. Cette démarche peut être décrite de façon simple comme étant l’action de faire réaliser par un tiers, sur ses ordres et spécifications, tout ou partie des biens ou services dont l’entreprise a besoin ou qu’elle doit fournir à ses propres clients.
Ces pratiques sont depuis longtemps très répandues dans l’industrie. Elles se développent également très rapidement dans les établissements financiers et les sociétés de services et de conseil. La sous-traitance et l’externalisation sont devenues des phénomènes non seulement en croissance constante, mais surtout au caractère incontournable.
En effet, le recours à la sous-traitance est économiquement très séduisant. Les avantages les plus évidents qui poussent une entreprise à opter pour la sous-traitance sont tout d’abord une volonté de réduire les coûts et les délais de mise en œuvre, une meilleure flexibilité ainsi que la valeur ajoutée que représente l’apport d’experts disposant d’une connaissance pointue de leur secteur.
Toutefoi1s, l’un des défis majeurs pour les entreprises est de poursuivre la recherche de la rentabilité tout en se préservant des risques pouvant impacter leur activité, leur performance et leur rentabilité. Or, la démarche même de sous-traitance a d’importantes conséquences en matière de responsabilité, de sûreté et de réputation pour les firmes.
Il semble donc indispensable de considérer toute politique d’externalisation sous l’angle des risques opérationnels qu’elle pourrait engendrer et de mesurer en conséquence les avantages et les inconvénients de cette pratique.
le rapport