Quelles armées secrètes de l’OTAN ?
Gérald ARBOIT
Pour la première fois, une étude sérieuse se penche sur les soi-disant « armées secrètes de l’OTAN », explicitant la notion même de Stay-Behind. Elle remet en cause les accusations de « criminalisation » des Stay-Behind en cours depuis les années 1990. Celles-ci proviennent de l’extrême confusion existant dans l’opinion publique sur ces structures établies au sortir de la Seconde Guerre mondiale et de la méconnaissance du fonctionnement de l’OTAN et de ses capacités de renseignement.
La difficulté à comprendre la notion de Stay-Behind résulte des conditions de la révélation du réseau italien, laquelle a donné lieu à diverses productions journalistiques montrant la collusion de ces réseaux avec l’extrême-droite. Or, aussi séduisante qu’elle put paraître, cette réalité n’a jamais existé. Afin de comprendre ces structures clandestines il convient d’abord de prendre en compte les contingences géopolitiques de l’Europe occidentale au lendemain de la Seconde Guerre mondiale et de percevoir les différences de conception de ces réseaux qui caractérisèrent les approches britannico-françaises et américaines.
le rapport