La guerre secrète des écoutes
Dès la fin du XIXe, les Etats commencent à se doter d’une nouvelle arme technologique pour défendre leurs intérêts : les ondes radioélectriques. En clair, l’on peut désormais être dans les » secrets de l’ennemi « , quel qu’il soit. A la fois efficace et discrète, l’utilisation des écoutes est restée longtemps une prérogative d’Etat, d’abord exercée dans un cadre militaire, des conflits majeurs du XXe siècle à la lutte anti-terroriste actuelle. Ainsi, ce qu’on a nommé la » guerre secrète des écoutes » n’en continue pas moins, faisant et défaisant les situations les plus délicates et les plus stratégiques, dans l’ombre des services de renseignement. Cependant, un phénomène relativement nouveau est à présent l’objet de toutes les inquiétudes : en se généralisant, le système des écoutes s’est développé bien au-delà de la sphère publique, à des fins souvent commerciales ou encore judiciaires, et, aujourd’hui, nul ne semble totalement à l’abri d’une telle intrusion.