Influence, censure et autocensure en Chine
François Yves DAMON
Sinologue, docteur de l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), ancien maître de conférences habilité à diriger des recherches en Histoire contemporaine (Géopolitique, Chine) de l’Université Charles de Gaulle-Lille III, ex chercheur associé au Centre de recherches sur le droit et les institutions pénales (CESDIP, CNRS-ministère de la Justice, UMR 2190) et ancien collaborateur d’un service de renseignement français.
L’influence – ou Soft Power – utilise un large éventail de moyens dont certains, comme le lobbying, la publicité et la propagande sont ouvertement déployés, tandis que d’autres, destinés à tromper et affaiblir l’adversaire, doivent, pour atteindre leurs objectifs, opérer masqués. Le Komintern, actif de 1918 à 1943, puis le Kominform, de 1947 à 1954, en demeurent les exemples les plus achevés. Le Kominform parvint à rallier une partie de l’opinion occidentale au Mouvement de la paix initié par l’Union soviétique en la persuadant que l’URSS travaillait à la paix mondiale, pendant que ses espions dérobaient les plans nécessaires à la construction de l’arme nucléaire. L’ensemble des techniques d’influence utilisées sont alors complémentaires du renseignement : connaissance d’une part, affaiblissement de l’autre, des forces, dispositifs et intentions de l’adversaire.
Les « Recherches sur le renseignement militaire[1]» (Junshi qingbao yanjiu), publiées par l’Institut des sciences militaires (Junshi kexue xueyuan[2]) de l’Armée populaire de libération, abordent dans leur deuxième partie, la guerre de l’information (xinxi zhan) et la guerre psychologique (xinli zhan) :
« La guerre psychologique a pour objectif la modification de l’état psychologique des individus et des masses ; elle utilise tous les moyens d’information afin d’atteindre l’esprit et la volonté de l’ennemi. La guerre psychologique apparaît donc comme une forme particulière de la guerre de l’information.
Il conviendra d’être attentif aux nouveaux moyens d’information caractérisés par l’ampleur de leur utilisation, leur capacité à traiter et diffuser rapidement l’information, car ils constituent un remarquable outil de propagande et d’influence psychologique. En fabricant et diffusant une information ciblée, la guerre psychologique atteint la pensée, les opinions, les idées, l’humeur et, finalement, la volonté de l’individu ; elle influence ainsi l’état mental et social de la population, incitant au développement d’un état d’esprit favorable à l’adversaire. »
L’expansionnisme chinois dans les mers de Chine orientale et surtout méridionale rencontre la résistance du Japon, des Philippines, de la Malaisie et du Vietnam. Le soutien apporté à ces nations par Washington fait des Etats-Unis l’adversaire principal de Pékin. Un ouvrage américain à sensation[3] a d’ailleurs récemment affirmé l’existence d’un « plan chinois de cent ans » devant conduire au remplacement des Etats-Unis par la Chine comme superpuissance mondiale. Une réfutation a aussitôt été publiée par Le Quotidien du peuple, l’organe officiel du Parti communiste chinois[4].
Signée du professeur Shen Dingli, spécialiste des relations sino-américaines et directeur adjoint de l’Institut des relations internationales de l’Université Fudan à Shanghai, cette réfutation ne manque pas de hauteur : « La Chine n’a jamais élaboré une telle stratégie ni tenu un tel discours, bien que nombreux soient ceux qui partagent un point de vue similaire». L’auteur conclut cependant qu’une telle réalisation n’est pas totalement écartée, quand bien même n’aurait-elle pas été préparée. Elle serait même gage de sécurité : « Quel que soit le niveau de puissance auquel parviendra la Chine, l’ambition de celle-ci est d’apporter une forte contribution à la paix mondiale. Nous ne commettrons jamais d’actes tels que la violation de la souveraineté d’un autre état sans l’autorisation des Nations Unies ».
Les Etats-Unis sont, certes, déterminés à contenir, sinon contrer, les ambitions chinoises dans la zone Asie/Pacifique, mais un affrontement direct destructeur entre entre eux et la République populaire de Chine – au risque d’entraîner l’Europe – demeure improbable et laisse donc l’espace ouvert aux variantes stratégiques indirectes. Cet espace a été clairement circonscrit : « Pour la guerre hors limites, la distinction entre champ de bataille et non-champ de bataille n’existe pas. Les espaces naturels que sont la mer, l’air et l’espace sont des champs de bataille. Les espaces sociaux que sont les domaines militaire, politique, économique, culturel et psychologique sont des champs de bataille[5] ».
« La guerre hors limites »
Au centre : lianhe zuozhan : la guerre en réseau ; à droite, : wang, le réseau.
Puis dans le sens des aiguilles d’une montre :
hai, la mer ; lu, la terre ; dian, l’électronique ; kong, l’espace ; tian, le ciel.
La conception chinoise de la guerre de l’information
Composante essentielle de la stratégie[6], le domaine psychologique est le champ de bataille où les forces morales chinoises affrontent celles de leurs adversaires.
Le Parti communiste y conduit la bataille sur deux fronts, intérieur et extérieur. Le premier front rassemble les forces morales de l’Armée populaire de libération et celles de l’arrière, les civils. Le ressort de ces forces est constitué par les convictions idéologiques qu’il faut mobiliser. L’APL et la population sont d’abord éduquées, puis leurs convictions consolidées par le commissariat politique aux armées pour les militaires, par le Parti pour les civils. Le second front est celui des forces morales de l’adversaire, qu’il faut démobiliser en affaiblissant ses convictions idéologiques par l’influence et la désinformation.
Avant l’éducation et la formation, la première tâche du front intérieur est d’assurer le contrôle politique des moyens d’information : maisons d’édition, agences de presse, information écrite et audiovisuelle. Ce contrôle a ensuite été étendu par la censure au réseau internet.
Le commandement est exercé sur ce front intérieur par le Département de la Propagande du comité central du parti, dont les agents d’exécution sont, selon la terminologie des observateurs américains, le State Administration of Press Publication, Radio Film and Television (SAPPRFT) et le General Administration of Press Publication (GAPP).
Le troisième plénum du 18e congrès du Parti communiste (novembre 2013) ayant ordonné le renforcement du contrôle idéologique des deux cent cinquante mille journalistes chinois, le GAPP et le SAPPFRT ont décidé de procéder à ce contrôle par examen écrit. Le premier s’est déroulé en janvier et février 2014. Les deux administrations ont alors ordonné à tous les médias la mise en place de sessions de préparations à l’examen, dont les modalités (QCM) ont ensuite été rendues publiques[7]. Six thèmes ont été retenus : le socialisme à la chinoise, la vision marxiste du journalisme, l’éthique journalistique, la régulation du journalisme, les règles de traitement de l’information, et la lutte contre les rumeurs[8].
Le New York Times a publié une sélection des questions posées[9]. Première question : « Quelle est l’essence du socialisme aux couleurs de la Chine ? ». La bonne réponse est : « Cette essence est l’harmonie sociale ». Troisième question : « Le camarade Xi Jinping a dit qu’afin de réaliser le rêve chinois, nous devions emprunter la route de… ? ». Bonne réponse : « La route de l’harmonie sociale ». Dixième question : « Quelle est la principale différence entre notre éthique de l’information et celle des pays occidentaux développés ? ». Réponse : « Le principe de base de notre éthique de l’information est servir le peuple de tout son cœur, le principe fondamental de l’éthique d’information des pays occidentaux développés est la liberté de la presse ».
Un livre de six cent pages – Eléments d’information pour les journalistes d’information et les éditeurs[10] – destiné à l’approfondissement de la formation idéologique, avait été publié dès août 2013. L’auteur en est Liu Binjie, directeur de l’Institut du journalisme de l’Université Qinghua, et surtout président du GAPP, donc exécuteur des ordres de la Direction de la Propagande du comité central. Il a été élu membre du 17e congrès du parti, mais n’a pas été réélu au 18e congrès du Parti, probablement victime du reproche de laxisme fait par le président Xi Jinping à ses prédécesseurs.
Depuis juillet 2014, GAPP et SAPPRFT imposent de plus aux journalistes la signature d’un accord confidentiel avec leur employeur pour obtenir leur carte professionnelle. Cette signature conditionne l’accès aux interviews officiels et aux événements d’importance nationale. Une clause de l’accord interdit aux journalistes de diffuser sur leur blog personnel, microblog ou messagerie, les informations obtenues lors des interviews, conférences de presse et autres évènements similaires sans le consentement préalable de leur employeur[11].
Le même contrôle idéologique pèse sur l’Agence Chine nouvelle (Xinhua), la plus ancienne et la plus importante des deux agences chinoises. Un nouveau directeur a été nommé en janvier 2015, en remplacement de Li Congjun, celui-ci, élu aux 17e et 18e congrès du Parti, directeur de l’agence depuis 2008, étant atteint par la limite d’âge. Son successeur, Cai Mingzhao, membre du Parti depuis 1974, a auparavant occupé les fonctions de directeur adjoint du Département de la Propagande du 17e comité central, puis de responsable de l’édition du Quotidien du peuple, et enfin de directeur du Bureau d’information au Bureau central pour le travail idéologique du Conseil d’Etat. Il a été élu membre du 18e comité central en 2012.
Le Parti communiste chinois : pouvoir, corruption et censure
Des dépêches d’archives canadiennes ont récemment révélé que, lors des jours d’indécision précédant l’envoi des chars écraser les manifestants pour la démocratie qui occupaient la place Tiananmen, les diplomates de la Confédération helvétique furent approchés par de hauts dirigeants du parti communiste chinois pressés de transférer d’urgence d’importantes sommes d’argent en Suisse[12].
Depuis 1989, les écarts de revenus se sont davantage creusés en Chine, plus qu’aucun autre pays d’Asie, l’enrichissement des dirigeants corrompus en est la cause principale. « Corruption in China is concentrated in the sectors with extensive state involvement : infrastructural projects, sale of land user rights, real estate, government procurement, financial services, and heavily regulated industries[13]» .
La corruption provient d’une alliance de fait entre affairistes et détenteurs du pouvoir, lesquels confient la gestion des fortunes ainsi acquises aux membres de leur famille.
Un exemple de ce système de gestion familiale a été rapporté par le magazine Bloomberg dans l’article « Xi Jinping Millionnaire Relations Reveal Fortunes of Elite » publié le 29 décembre 2012. Il concerne la famille même du président Xi Jiping. La gestionnaire principale est la sœur aînée du président détentrice de milliards de yuans de propriétés mobilières et immobilières.
La Shanghai Wangchao Investment, dont cette sœur détient 60%, a par exemple obtenu en 2008 des pouvoirs publics d’acheter 30% des parts d’une des sept filiales à capitaux mixtes de l’entreprise publique Jiangxi Rare Earth, pourcentage de parts s’élevant à 450 millions de yuans, soit 63 millions d’euros. L’achat a étéréalisé par l’intermédiaire de Yuanwei, une filiale de la Shanghai Wangchao Investment, dont l’un des dirigeants est également le vice-président et directeur financier de Jiangxi Rare Earth. Les prix des terres rares, dont la Chine détient le quasi monopole, ont quadruplé en 2011.
Le silence autour de leur enrichissement est assuré aux dirigeants chinois par la censure qu’ils imposent aux agences et aux médias chinois. Les étrangers ayant déplu aux autorités chinoises subissent, pour leur part, diverses mesures de rétorsion : dès la parution de l’article incriminant la sœur du président, le site Internet de Bloomberg a été bloqué en Chine, puis des visas résidentiels refusés à ses journalistes. Des entreprises d’Etat ont reçur ensuite pour consigne de ne pas renouveler leur abonnement à Bloomberg Professionnal Service, principale source de revenus du groupe financier. Enfin, le Conseil d’Etat a distillé des rumeurs de suspension de licence. Bloomberg a alors décidé de préserver son accès au marché chinois et a annulé, en octobre 2013, la publication prévue d’un nouvel article portant sur les relations financières cachées entre des dirigeants chinois du plus haut échelon et l’un des hommes les plus riches de Chine[14].
Une autre mesure de rétorsion est l’attaque informatique. Un article, paru le 25 octobre 2012 dans le New York Times, fit état de la fortune accumulée par les proches du Premier ministre chinois Wen Jiabao. Après avoir été averti par des intermédiaires des autorités chinoises que cette publication ne serait pas sans conséquence, le quotidien américain a subi quatre mois d’attaques. Les hackers installèrent des malwares leur ouvrant l’accès à tous les postes du réseau et parvinrent même à pénétrer dans les ordinateurs personnels de cinquante cinq employés du journal, lequel recourut aux services de Mandiant, société spécialisée dans les attaques ciblées. Mandiant parvint à mettre en évidence l’origine chinoise de l’attaque, ainsi que le lien entre rétorsion et renseignement. L’objectif des hackers chinois s’avérant être autant de nuire que de découvrir l’identité des informateurs de David Barboza, auteur de l’article[15].
Le but de l’action psychologique
L’objectif défini par l’ingénierie psychologique est la substitution de la crainte de la sanction à la sanction elle-même ; la crainte de la sanction devant conduire le sinologue, le journaliste ou l’homme d’affaires, à s’autocensurer.
La corruption et la fortune des dirigeants, le Dalai Lama, les droits de l’homme, la Falungong, la répression du printemps 1989 sur la Place Tiananmen et l’hypothèse d’indépendance de Taiwan… sont les principaux sujets d’un ensemble de tabous[16]. D’autres sujets sont inclus dans cet ensemble, mais restent informulés, rendant ainsi plus floue leur perception. L’usage, dans une publication, de matériaux dits « internes », dont la vente est pourtant libre dans les librairies chinoises, peut se retrouver proscrit, de même que la référence à des informations glanées sur internet en chinois, références ayant pourtant passé la censure du Great Firewall, nom du système de censure en vigueur sur le réseau internet chinois. Cette incertitude, voulue, condamne les sinologues, journalistes, hommes d’affaires, à s’assurer de l’innocuité d’un sujet avant de l’aborder et à y renoncer s’ils le soupçonnent d’être éventuellement proscrit s’ils veulent conserver leur accès en Chine[17].
L’emploi du mot « prudence » est un euphémisme admis pour contourner la qualification d’autocensure, comme l’illustre ce portrait récemment paru dans La Croix : d’une jeune Chinoise soucieuse d’établir des ponts entre la France et la Chine. Bien qu’elle affirme « refuser d’être coincée par des régimes et des mots d’ordre », elle esquive toute question sur la Chine, afin de « ne pas lancer de polémiques ». Tout juste concède-t-elle, prudente, qu’« il y a beaucoup de choses à améliorer même s’il y a eu du progrès », sans préciser sa pensée[18].
Un « Essai de modélisation tectonique du droit international public[19] », a identifié trois ensembles géopolitiques : schizo-américain, kanto-européen et sino-souverainiste. La modélisation de trois scénarios d’avenir entrevoit, soit la prééminence d’une ensemble par subduction des deux autres ; soit un écartement des ensemble, c’est-à-dire la division du monde en trois sphères d’influence distinctes ; soit, enfin, la disparition d’un des trois ensemble. L’Essai laisse de côté le monde musulman – étendu sur deux continents, Afrique et Asie, et désormais en Europe – actuellement en proie à une guerre civile.
La gloire n’a plus cours dans l’ensemble kanto-européen. Entachée de culpabilité post-coloniale, la puissance y est devenue suspecte, laissant la place à l’utopie d’un espace vertueux de paix perpétuelle droit-de-l’hommiste laïco-libertaire, au risque du vide stratégique – conventionnel du moins – propice à la surprise.
Exempte de références moralisantes, le troisième ensemble sino-souverainiste est imperméable à ces mêmes droits de l’homme. La conception chinoise de l’ordre international est fondée sur une culture de supériorité et une stratégie décomplexée de grande puissance dans le cadre d’un contrôle périphérique terrestre et maritime sinocentré.
Le souci du bien-être de leurs familles restées en Chine pèse sur la liberté de parole et d’écrit des Chinois résidant à l’étranger. Ils sont Chinois d’ailleurs très surveillés par le ministère de la Sécurité d’Etat (MSE). De telles menaces ne pouvant être exercées sur les étrangers eux-mêmes, il faut recourir à d’autres moyens de pression, issus de la confiance en soi chinoise, appuyée sur la montée en puissance du pays dans une économie globalisée. Les plus employés de ces moyens sont le refus d’accès au territoire et au marché chinois et le hacking à l’encontre de ceux dont les écrits et propos publics auraient transgressé, sur leurs propres territoires nationaux, les tabous, normes et interdits édictés par la Chine sur le sien.
[1] Li Naiguo dr., Pékin, 2001.
[2] Classé quatrième en 2011 des dix instituts chinois les plus influents (www.china.org.cn/top10/2011).
[3] Michael Pillsbury, The Hundred Years Marathon, Henry Holt and Co February 3, 2015.
[4] « Qudai Meiguo ? Zhongguo mei gongfu xiang zhei shi » (La Chine n’a pas pris la peine d’y penser), 2 février 2015.
[5] Qiao Liang et Wang Xiangsui, La guerre hors limites (Chao xian zhan, 1999) traduction française Hervé Denès, Rivages, 2003, p. 288.
[6] Général André Beaufre, Introduction à la stratégie, Armand Colin 1963, p. 187.
[7] http://www.lcbtv.com/sytest/新闻记者培训练习题-第四章131119.pdf
[8] RSF, La Chine se place au 173e rang sur 179 dans le dernier classement mondial de la liberté de la presse établi par l’organisation http://fr.rsf.org/chine-interdiction-formation-censure-le-20-12-2013,45656.html
[9] « Are You Qualified to Be a Journalist in China ? Take the Test », 23 décembre 2013. Voir aussi, Dorian Malovic, « Examen idéologique pour les journalistes chinois », La Croix du 29 avril 2014.
[10] Xinwen jizhe peixun caijin 2013, Editions du peuple.
[11] Ting Yan, “China to grant more press pass but journalists must sign secrecy deal first”, South China Morning Post, 15 juillet 2014.
[12] Http://www.sinoptic.ch/embassy/presscahu/2014/20140712-0718.htm. Tom Phillips, « Fresh details of savage Tiananmen massacre emerge in embassy cables”, The Telegraph, 27 janvier 2015.
[13] Min Xinpei, Corruption Threatens China’s Future, Carnegie Endowment for International Peace, Policy Brief n°55, octobre 2007.
[14] Edward Wong, “Bloomberg News is Said to Curb Articles That Might anger China”, New York Times, 8 novembre 2013.
[15] Nicole Perlroth, “Hackers in China Attacked The Times for Last 4 Months”, New York Times, January 30, 2013.
[16] Fred Hiatt, “Chinese leaders control media, academics, to shape the perception of China”, Washington Post, 13 novembre 2013.
[17] Perry Link, “The anaconda in the Chandelier : Chinese Censorship Today (Princeton University Press)”, New York Review of Books, 11 avril 2002.
[18] Portrait de Dan Meng-Bordereau, cofondatrice de l’association Chinafi, La Croix du 19 février 2015.
[19] Julien Aubert et Yannick Prost, in Politique étrangère (Revue de l’IFRI), n° 1 – 2008, pp. 133- 146.