Libye : le nid de vipères
Alain RODIER
Selon Jean-Yves le Drian, le ministre français de la Défense, le sud de la Libye est devenu « un nid de vipères pour les militants islamistes ». Il rejoint en cela les analyses de nombreux observateurs qui ne cessent de s'inquiéter de l'évolution de la situation dans ce pays depuis la chute du colonel Kadhafi. En effet, pour tenter de comprendre ce qui se passe aujourd'hui dans ce pays, il faut intégrer la réalité historique locale. A savoir qu'en Libye, le niveau local est plus important que l'échelon régional, lequel prévaut sur le niveau national. En conséquence, le pays est aujourd'hui divisé en de multiples factions armées[1] qui contrôlent le territoire où elle sont implantées, parfois à l'échelon du village. Résultat surprenant, des « frontières intérieures » se sont établies qui sont souvent davantage surveillées que celles avec les Etats voisins ! Des miliciens contrôlent d'autres miliciens et les affrontements sont fréquents, les intérêts étant divergents sans compter les haines ancestrales qui perdurent, voire se sont exacerbées. Corollaire de cet état de fait : l'insécurité est partout : enlèvements, arrestations arbitraires, blocage de terminaux pétroliers, rançonnage de marchandises, etc.
Le pouvoir central est presque totalement inexistant. Le Premier ministre Ali Zeidan, soutenu par l'Alliance des forces nationales (AFN) de Mahmoud Jibril, a été démis de ses fonctions par le Congrès national général (CNG), le 11 mars 2014. Il réside maintenant en Allemagne. Il a été brièvement remplacé par le ministre de la Défense, Abdallah al-Thini, qui a lui-même renoncé le 13 avril. Le président du CNG, le Berbère Nouri Abou Sahmein, est lui-même actuellement sur la sellette bien qu'il ait pris officiellement parti pour les islamistes. Ces manœuvres, que l'on peut qualifier de « politiques », traduisent la volonté des islamistes du Parti de la justice et de la construction (PJC) et du « Bloc de la fidélité au sang des martyrs » de reprendre l'avantage sur la coalition majoritaire, l'AFN. A remarquer que la dernière organisation citée est dirigée par Abdel Wahab Qaid, frère de Yahia al-Liby, numéro trois d'Al-Qaida, tué en 2012 par des drones américains au Pakistan.
Il ne faut pas s'étonner de ce tournant de la Libye vers l'islam radical quand on sait que la plus haute autorité morale du pays est le grand mufti cheikh Sadek al-Gahariani, dont l'état d'esprit est extrêmement sectaire. Pour mémoire, il convient de souligner que le gouverneur militaire de Tripoli est Abdelhamid Belhadj, un ancien responsable d'Al-Qaida suspecté d'avoir participé aux attentats de Madrid de 2004.
Par contre, il est extrêmement difficile d'avoir une vision claire de ce qui se passe, particulièrement dans les zones excentrées, car les choses sont mouvantes et les témoignages dignes de confiance très rares. Les trafics à caractère criminel seraient en pleine explosion. Bien sûr, ce phénomène tente de se faire le plus discret possible car la publicité nuit à la bonne marche des affaires. Mais les organisations criminelles transnationales savent profiter de manière fort opportune des zones de non-droit pour y étendre leurs activités. La Libye leur offre des conditions idéales car sa situation géographique stratégique entre le continent africain et l'Europe, ses ressources en hydrocarbures et ses innombrables chefs locaux prêts à tout pour s'enrichir, en font une plate-forme de choix pour leurs activités illicites.
Il faut ajouter à cela les milliers de soldats perdus de l'islam radical, qu'ils soient des « locaux » ou qu'ils proviennent du Sahel. Tous trouvent dans ce pays un refuge sûr qui leur permet de se ressourcer avant de repartir vers d'autres fronts.
© Carte réalisée par Juliane Bénin
L'Ouest
A l'ouest, les Berbères (Amazigh) contrôlent le djebel Nefoussa, à la frontière avec la Tunisie, et les installations gazières de Nalut. Seule la ville d'Al-Jamil, peuplée de plus de 100 000 âmes majoritairement arabophones, leur échappe. Les Berbères réclament une plus forte reconnaissance de leur langue et de leur culture dans la nouvelle constitution qui est en gestation depuis deux ans.
La situation se complique quand la frontière est fermée unilatéralement. Ainsi, le 9 mars, des forces libyennes ont bloqué le poste frontière de Ras Jedir. La population de la région de Ben Guerdane en Tunisie en a subi directement les conséquences. En effet, les différents trafics en provenance de l'Ouest-libyen, qui faisaient vivre le sud-tunisien (pétrole, produits chinois ou turcs), se sont interrompus au grand dam des potentats locaux. Toutefois, le poste aurait rouvert le 11 avril ! Les affaires vont donc pouvoir reprendre normalement.
Le Conseil militaire révolutionnaire de la ville de Zinten, placé sous l'autorité de Mokhtar Khalifah Shahub, a fourni jusqu'à vingt-trois milices qui ont séjourné et fait régner l'ordre à Tripoli jusqu'à des temps récents. A l'origine, ces milices étaient globalement fidèles à l'Alliance des forces nationales (AFN) qui gouvernaient Tripoli. Les plus connues sont Les brigades al-Qaqa, commandée par Uthman Mulayqithah, et Al-Senvaiq, emmenée par Isam al-Trabulsi. Non seulement ces milices peuvent revenir en force à tout moment sur Tripoli, mais elles sont également tournées vers le Sud.
Le Centre-Nord
Misrata, première ville portuaire libyenne de 400 000 âmes, haut lieu de la révolution, est un centre économique de première importance. En effet, l'industrie agroalimentaire et les entreprises de transport y sont florissantes. Les milices, dont la plus importante, « Le Bouclier de Libye », forte de 20 000 hommes, ont été expulsées par la force de Tripoli en novembre 2013. Elles tiennent localement le haut du pavé. Elles sont fidèles aux autorités islamiques du « Bloc de la fidélité au sang des martyrs », représentées au sein du CNG et interviennent dans d'autres régions, en particulier sur la côte est du pays et notamment à Syrte. Un retour en force sur Tripoli n'est pas à exclure. Un de leurs principaux chefs est Wissan Ben Hamid.
Misrata est en rébellion ouverte avec le CNG, ses huit députés s'en étant retirés. Toutefois, elle accueille de nombreux hommes d'affaires dont beaucoup de Turcs. La solidarité entre membres des Frères musulmans qui tiennent le haut du pavé à Ankara et en Libye semble jouer à plein. Elle héberge également les maffyas turques, qui ont un grand savoir-faire dans le domaine de la contrebande. Dans le domaine de la drogue[2], un des points de passage de la cocaïne sud-américaine et de l'héroïne orientale venant d'Afghanistan et du Triangle d'or est l'Afrique de l'Ouest. La voie malienne ayant été partiellement interrompue grâce à l'opération Serval, la Libye se retrouve donc sur la route des caravanes de la drogue. Elle est le port d'embarquement pour la « route de la Méditerranée centrale » qui conduit les marchandises et les êtres humains vers Malte, l'Italie, la Crète et la Grèce. A la réception, les mafias italiennes partagent le magot avec leurs homologues turques et les criminalités locales. En effet, la pègre libyenne est bien incapable d'assurer la distribution en Europe des marchandises qu'elle convoie.
Plus à l'est, la ville de Syrte, ex-fief de la famille Kadhafi, a été l'objet d'affrontements entre la milice « Le Bouclier central de la Libye », localement commandée par Abubaker Al-Nuairi, et les indépendantistes de l'est du pays. Un accord trouvé entre les deux parties a fait cesser les combats et ces forces se sont retirées au début avril. Toutefois, le centre de Syrte reste sous la domination d'Ansar al Sharia.
L'Est
A l'est, les tenants d'une autonomie – certains allant jusqu'à souhaiter l'indépendance – sont appelés les « fédéralistes ». Ils se sont emparés des terminaux pétroliers de Zouetina, al-Hariga et al-Sedra en juillet 2013. Après de rudes négociations, ils ont rendu Zouetina et al-Hariga le 7 avril. Les fédéralistes ont en effet réaliséqu'ils ne pouvaient exporter impunément de grandes quantités de pétrole. En effet, le 10 mars 2014, ils avaient chargé le pétrolier Morning Glory, battant pavillon nord-coréen, de 200 000 barils de pétrole. Mais les Seals américains ont intercepté ce navire dans les eaux internationales, entre la Libye et Chypre. Le navire a ensuite été rendu à Tripoli.
Plus globalement, la production de pétrole de la Libye qui était d'1,5 million de barils/jour avant 2011 est aujourd'hui tombée à 250 000 barils/jour. Si tout se passe bien, les autorités espèrent la porter de nouveau à 1 million de barils/jour à l'été 2014.
Le 5 novembre 2013, les fédéralistes ont fondé un gouvernement de Cyrénaïque autonome composé de vingt-quatre membres. Dans ce cadre, ils ont fondé quatre « régions » : Ajdabiya, Tobrouk, Benghazi et Derna. De manière à tenter de commercialiser le pétrole qu'ils contrôlent, ils ont monté la Libyan Oil and Gas Corporation et une banque régionale à Tobrouk. Ibrahim Jadhrane de Marsa el Brega, ex-responsable de la sécurité des installations pétrolière de l'est (Petroleum Facilities Guard) est devenu le chef des fédéralistes. C'est lui qui négocie la restitution des ports pétroliers avec Tripoli. Pour le moment, il refuse de rendre al-Sadra tant qu'une « notice rouge » d'Interpol pesant sur sa tête et celle de son frère Khaled Awed n'est pas levée.
La « Brigade des martyrs du 17 février » est la plus puissante milice de l'Est libyen. Sa base principale est située à Benghazi, mais elle est également présente à Koufra, dans le sud-est du pays. La milice « Le Bouclier de la Libye » de Misrata est aussi présente à Benghazi et, plus au sud, à Koufra.
Le Sud
Le long de la frontière algérienne se trouve le fief des tribus touaregs originaires d'Algérie. Elles contrôlent le site pétrolier d'Oubari. Ces 18 000 familles touareg installées depuis plus d'une vingtaine d'années en Libye, réclament aujourd'hui la régularisation de leur situation. Il faut dire que Tripoli ne veut plus verser de salaires aux fonctionnaires (et donc aux militaires ou assimilés) qui ne sont pas de nationalité libyenne, ce qui est administrativement leur cas.
Plus à l'est, les Toubous qui sont, pour leur part, des Touaregs de nationalité libyenne, dénoncent leur marginalisation par Tripoli. Un des mouvements les plus connus est le « Front libyen de salut des Toubous » d'Issa Abdul Majid Mansour, personnage qui a pour habitude de séjourner de temps en temps à Paris. Il a un moyen de pression important : la principale station d'électricité du Sud-libyen se trouve en terre toubou.
Un autre personnage connu est le « colonel » tchado-nigéro-libyen Baraka Wardougou, qui « assure l'ordre » à Mourzouk. Cet ancien responsable de l'Armée de libération du Sahel au Niger serait très lié aux autorités tchadiennes.
La zone où sont présents les Touaregs et les Toubous sont le sud du Fezzan et la Cyrénaïque, où l'autorité de l'Etat est inexistante. Une des villes clé est Sebha, où les Toubous se sont affrontés à la principale tribu arabe de la région (également présente en Algérie), la Oulad Slimane. Deux tribus arabes fidèles à Kadhafi sont marginalisées : les Qadafa et les Magariha.
De nombreux trafics ont lieu par l'est : depuis l'Algérie, avec comme point principal de passage la localité de Ghat, puis comme carrefour la ville de Sebha ; depuis le Niger, par la passe de Salvador, toujours en direction de Sebha. De même depuis le sud, depuis le Tchad (Faya, Ounianga Kebir) vers Sebha, à l'ouest, et Koufra, à l'est, puis de là vers Jalu et les villes côtière situées entre Syrte et Tobrouk.
Il convient de ne pas oublier non plus à l'est la route des caravanes qui part du Soudan (El-Fasher) pour rejoindre Koufra. Les trafics sont à double flux : vers le Sahel, les armes volées dans les dépôts de Kadhafi ; vers la Libye, la drogue, les cigarettes, l'alcool et les êtres humains.
Les mouvements djihadistes
Au Nord, deux groupes portent le même nom : Ansar al Sharia. Le plus important est originaire de Benghazi et dirigé par Muhammad al-Zahawi. Washington accuse cette organisation d'avoir participé à l'assaut du 21 septembre 2012 contre le consulat américain de Benghazi, au cours duquel l'ambassadeur Christopher Stevens a été assassiné. Cette organisation assure la « sécurité » de plusieurs places publiques dont l'hôpital al-Jalaa et se livre à de l'aide sociale auprès des populations locales.
L'autre groupe, emmené par un ancien pensionnaire de Guantanamo, Abou Soufiane Ben Qoumou, est originaire de Derna. Cette localité est réputée pour être, depuis des années, une importante base de départ de djihadistes à destination de l'étranger. Beaucoup de volontaires libyens, mais aussi maghrébins, y transiteraient avant de rejoindre la Syrie et, dans une moindre mesure, le Sinaï.
Muhammad al-Zawahi et Abou Soufiane Ben Qoumou
Les deux formations qui semblent coopérer, ont étendu leurs tentacules dans les villes côtières de Cyrénaïque, en particulier à Ajdabiya et à Syrte.
Depuis la chute du régime de Kadhafi, Benghazi et ses environs sont la cible d'attentats qui ont visé, dans un premier temps, des supposés ex-fidèles du régime. Toutefois, ce sont les représentants de l'autorité centrale qui sont désormais visés. La majorité de ces meurtres est imputée aux islamistes radicaux. A ces violences « politiques » s'ajoutent celles complètement crapuleuses comme le racket, les enlèvements, les vols, etc. L'insécurité règne car l'Etat n'est pas en mesure d'assumer la mission régalienne de protection des populations qui est la sienne.
Une nouvelle organisation a vu le jour, début avril, à Derna : le « Conseil de la Choura de la jeunesse islamique ». Il semble qu'il s'agit de l'ébauche d'un Etat islamique dont le but est d'étendre son influence à l'ensemble de la Libye puis au Maghreb. Ansar al-Sharia Benghazi, qui s'est fondu dans cette nouvelle organisation, a déclaré qu'il acceptait le renfort de tous les volontaires djihadistes. Et c'est là où l'inquiétude grandit. En effet, Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), qui est en pleine réorganisation[3], tenterait d'étendre ses activités depuis l'est d'Alger, où se situe sa base historique. Khaled Chaieb, le chef d'AQMI récemment désigné par Abdelmalek Droukdel pour superviser les activités du mouvement dans la région, a déjà fait sa liaison avec Ansar Al Sharia Tunisie[4]. Il est vraisemblable qu'il va pousset plus à l'est, en Libye. Il n'en reste pas moins que la bannière d'Al-Qaida flotte désormais sur Derna.
Toutefois, tout ne marche pas parfaitement pour les djihadistes. Une partie de la population semble excédée par leur comportement violent. Ainsi, Ali Abdallah Bin Taher, un des principaux adjoints de Ben Qoumou a été retrouvé criblé de balles le 7 avril, à la sortie de Derna. Il aurait été exécuté par un mystérieux « service de renseignement de Derna » qui rejette l'obscurantisme.
Au Sud, les islamistes d'AQMI seraient présents depuis le début de la révolution libyenne. En particulier, Mokhtar Belmokhtar (MBM), aujourd'hui en dissidence d'AQMI, y est venu faire son marché à plusieurs reprises. Les armes libyennes abandonnées dans les arsenaux de Kadhafi intéressaient particulièrement le plus célèbre contrebandier du Sahel. Fait inquiétant, plusieurs de ses convois auraient été signalés jusqu'au Cameroun, où il fournirait les bases arrières de Boko Haram qui y sont installées. Il aurait été personnellement signalé à plusieurs reprises dans la ville frontalière de Ghat. D'autres responsables se revendiquant d'AQMI se seraient installés à Sebha. Parmi eux, Abd al-Basset Azzouz, qui serait un envoyé spécial d'Ayman Al Zawahiri, le leader d'Al-Qaida central, et un certain Najib al-Issaoui.
La présence de campements de djihadistes aurait été remarquée dans le sud-ouest libyen, entre la passe de Salvador, la région de Ghadames[5] (à la frontière algérienne) et Oubari, où MBM aurait aussi séjourné. Les populations locales, qu'elles soient touaregs ou toubous, apporteraient fréquemment leur aide logistique aux colonnes de djihadistes, règle de l'hospitalité agrémentée de quelques menus bénéfices oblige. La difficulté réside dans l'identification formelle de ces regroupements de combattants islamiques qui se distinguent difficilement des caravanes traditionnelles qui sillonnent le désert. Seuls des agents recrutés dans les localités et les oasis, qui sont des points de passages obligés dans ces immensités désertiques hostiles, permettraient d'obtenir des renseignements intéressants. En dehors de la difficulté qu'il y a à réaliser ce type d'action clandestine, encore faudrait-il que ces agents puissent transmettre leurs renseignements en temps réel afin qu'ils soient exploitables de manière opérationnelle.
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La Libye constitue donc une grande cause d'inquiétude pour les Occidentaux. Lieu de passage de tous les trafics criminels, zone d'accueil pour les djihadistes internationalistes, entrepôt d'armes où viennent s'approvisionner le crime organisé et les mouvements révolutionnaires islamiques… il ne manque plus que la piraterie maritime pour que ce pays soit comparable à la Somalie. De plus, la Libye peut devenir un foyer de déstabilisation pour tous les pays qui l'entourent, les frontières étant impossible à contrôler dans leur totalité en raison des distances et du terrain. Déjà sur place, les Occidentaux ne sont plus les bienvenus, soupçonnés vouloir s'ingérer dans les affaires internes du pays. Il n'est pas sûr que le président Sarkozy, et encore moins Bernard Henry Levy, y trouveraient encore un accueil chaleureux. En effet, les Libyens craignent par-dessus tout une nouvelle intervention internationale qui serait considérée comme une ingérence inacceptable des infidèles dans leurs affaires intérieures, et Dieu sait si elles sont nombreuses ! La précédente intervention a permis d'éliminer un dictateur mais, ce vide politique brutalement créé, a permis que s'installent toutes les forces centrifuges et violentes que Kadhafi maintenait sous une poigne de fer.
- [1] Ces milices portent différentes appellations. Dans les grandes villes, elles sont désignées sous le nom de « Salles d'opérations révolutionnaires de Libye » (Libya Revolutionaries Operations Room/LROR) et sont majoritairement sous le contrôle du Parti de la justice et de la construction (PJC), dépendant des Frères musulmans.
- [2] Les maffyas turco-kurdes contrôlent la route des Balkans.
- [3] Voir Note d'Actualité n° 349 d'avril 2014 : « Nouveaux objectifs pour AQMI ».
- [4] Les autorités tunisiennes, qui ont classé Ansar Al Sharia Tunisie comme mouvement terroriste, affirment qu'il est lié à AQMI.
- [5] Le raid mené à In Amenas en janvier 2012 par un commando de MBM est parti de cette région.