L’Iran, une puissance incontournable
Alain RODIER
Depuis l'élection du président ultra-conservateur iranien Mahmoud Ahmadinejad, la pression psychologique ne cesse de croître entre Téhéran et Washington. Aux déclarations du président Bush, qui dit n'écarter aucune option contre ce qu'il désigne depuis un certain temps comme un « poste avancé de la tyrannie », Téhéran réplique qu'en cas d'agression militaire de son territoire ou d'un pays ami (on pense immédiatement à la Syrie), il réagira dans le quart d'heure qui suit. Le président Ahmadinejad rajoute de l'huile sur le feu en déclarant publiquement en octobre que « l'Etat d'Israël doit être rayé de la carte ». A la fin 2005, il va jusqu'à nier la réalité de l'holocauste ! En février 2006, il demande à ce que la Russie et les Etats-Unis démantèlent leurs arsenaux nucléaires. Les négociations menées par les Européens concernant le développement du programme nucléaire iranien ont purement et simplement capoté, Téhéran n'hésitant même plus à narguer publiquement les inspecteurs de l'AIEA (Agence Internationale de l'Energie Atomique) en reprenant ouvertement ses activités de conversion d'uranium en gaz sur le site d'Ispahan. On apprend également qu'une « cascade » de vingt centrifugeuses est testée à Natanz à partir du 22 février. Dans la même usine, des travaux de rénovation du système de traitement de l'hexafluorure d'uranium, qui sert à enrichir l'uranium, débutent à peu près à la même période. Les dernières tentatives faites par la Russie pour trouver un accord échouent en mars.
La nomination lundi 15 août 2005 d'Ali Larijani au poste de secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale, qui a en charge le développement du programme atomique iranien, est également un signe fort. En effet, il est considéré comme un ultra qui n'est prêt à aucunes concessions. Il en va de même pour Manouchehr Mottaki qui devient le chef de la diplomatie. Cependant, il convient de souligner que les Affaires étrangères sont directement du ressort du guide suprême de la révolution : l'Ayatollah Ali Hossseini Khamenei ; le rôle du ministre des Affaires étrangères est donc essentiellement représentatif.
Les observateurs se demandent dans quelle mesure les Européens (l'UE-3 : l'Allemagne, la Grande-Bretagne et la France) ont réellement cru aux chances d'aboutir dans ce dossier, Téhéran semblant bien décidé à se doter de l'arme nucléaire qui constitue, à ses yeux, la seule garantie viable contre toute intervention militaire extérieure et donc la condition de base pour que le régime des mollahs survive. Le recours au Conseil de Sécurité de l'ONU semble promis à l'échec car il est probable que la Chine opposera vraisemblablement son droit de veto à toute résolution condamnant Téhéran. Pékin est ravi de démontrer ainsi sa puissance, et, de plus, compte bien bénéficier des apports en hydrocarbures iraniens dont la Chine a cruellement besoin. Il est vraisemblable que Moscou s'oppose également à une condamnation du Conseil de Sécurité, à moins que de sombres tractations diplomatiques, particulièrement concernant le dossier tchétchène, ne provoquent sa « neutralité ».
Pour l'Iran, devenir une puissance nucléaire changera également considérablement la donne dans la région, conférant à Téhéran une importance stratégique majeure. L'autre danger qui guette le régime est le début de la très relative démocratisation à l'intérieur, laquelle peut représenter une menace pour le pouvoir, un certain nombre de minorités pouvant être gagnées par une fièvre indépendantiste comme les Kurdes ou les Azéris. Ainsi, le 15 décembre 2005, le président Ahmadinejad a échappé de peu à une embuscade dans la province de Sistan-Balouchistan (au sud-est du pays). Un de ses gardes du corps a été tué et un autre blessé au cours de l'action, vraisemblablement initiée par des membres de la minorité baloutche sunnite (2% de la population). Des attentats se développent depuis la fin 2005-début 2006, particulièrement dans la région pétrolifère du Khuzestan, vraisemblablement imputables à des activistes de la minorité ethnique d'origine arabe (2% de la population). La nomination au poste de ministre de l'Intérieur de Mostapha Pour-Mohammadi1 et celle de Gholam Hossein Mohseni Ejehei2 à la tête des services de renseignement, tous deux considérés comme des durs, laisse mal augurer de la suite de la libéralisation dans le pays.
Enfin, dernier développement de première importance : les élections palestiniennes de janvier 2006 qui amènent le Hamas au pouvoir. Tous les scénarii sont envisageables, même les pires comme la reprise des attentats terroristes à l'étranger. Téhéran ne peut que se féliciter de cette nouvelle donne qui gêne au plus haut point Israël, mais surtout les Etats-Unis et l'Europe.
La question se pose de plus en plus concernant la possibilité d'une éventuelle action militaire préventive déclenchée par les Américains. Cependant, le problème reste extrêmement compliqué, l'Iran n'étant pas l'Irak, d'autant que l'on connaît le succès de la politique américaine en Irak.
Les forces militaires iraniennes
L'Iran représente d'abord une puissance militaire qu'il convient de ne pas sous-estimer. Certes, les matériels classiques sont dans leur grande majorité vétustes et nombre d'entre eux ne sont plus opérationnels par manque de pièces de rechanges. Les chiffres indiqués dans le tableau ci-dessous concernant les armements conventionnels sont donc des maximums. Les estimations les plus pessimistes laissent à penser que seule la moitié est réellement apte au combat, les armes d'origine russe pouvant cependant être mieux loties car Téhéran a pu se fournir discrètement en pièces de rechange nécessaires sur les marchés parallèles. De plus, les membres des forces armées, en particulier les pilotes de chasse, manquent d'entraînement. Seuls les Pasdarans sont réellement prêts à se battre, avec le fanatisme et, pour certains, avec l'expérience3 qui leur est reconnue.
Le nouveau ministre de la Défense est Moustafa Mohamed Najjar. Les armées sont dirigées par le Major général Ataollah Salehi dont le chef d'état-major est le Major général Hassan Firuzabadi. assisté du Brigadier général Abdolrahim Mousavi.
Le service militaire obligatoire dure 18 mois et s'effectue soit dans l'armée régulière, soit au sein des Pasdarans. 350 000 militaires sont des professionnels. 862 000 jeunes arrivent en âge d'effectuer leur service chaque année. L'âge minimum pour s'engager est de 16 ans, mais peut être abaissé en cas de besoin. Lors du conflit Iran-Irak, on a vu des enfants-soldats de dix ans ! L'âge de la conscription obligatoire est de 18 ans et, théoriquement, les soldats sont rappelables jusqu'à 49 ans mais cette limite peut également être repoussée en cas de besoin.
Les forces armées régulières de la République Islamique d'Iran sont actuellement composées de 420 000 hommes. L'armée de Terre commandée par le Brigadier général Mohamed Hussein Dadrass est forte de 350 000 hommes répartis en 4 corps d'armées, 32 divisions (ce qui fait un total de 87 brigades). L'armée de l'Air dirigée par le Brigadier général Karim Qavami comprend également la défense aérienne. Au total, cela constitue des effectifs de 30 000 hommes. Enfin, la Marine, placée sous les ordres du Vice-amiral Sajjad Kouchaki Qavami, se compose de 18 000 hommes.
Les fameux Pasdarans ou « milice révolutionnaire » qui constituent le corps des Gardiens de la révolution islamique (Sepah-e pasdaran Enqelab-e Eslamil/IRGC) sont placés sous le commandement du Major général Yahya Rahim Safavi qui a comme chef d'état-major le Brigadier général Mohamed Hejazi. Ils sont au nombre de 125 000, répartis entre forces terrestres (100 000 hommes composant 4 divisions blindées et 16 divisions mécanisées), marine (20 000 hommes commandés par le Vice amiral Ali Morteza Saffari), aviation (5 000 hommes dirigés pas le Brigadier général Hossein Salemi) et forces spéciales (force « Al-Qods » de 5 000 hommes).
La réserve « Basij » peut théoriquement mobiliser 2 millions d'hommes mais en réalité, les effectifs disponibles pourraient être beaucoup plus importants.
Type | Nombre | Origine |
---|---|---|
Avions | ||
F-4 D/E/RF | 69, 39 opérationnels | USA |
F-5 A/B/E Phantom | 60, 45 opérationnels | USA |
F- 14 A Tomcat | 59, 20 opérationnels | USA |
Su-24 | 23 | ex-URSS |
MiG-29 | 35 | ex-URSS |
Mirage F-1 E | 22, 10 opérationnels | France (récupérés en Irak) |
F- 7 M | 60, 24 opérationels0 | Chine |
Su-24 | 23 | ex-URSS |
Su-25K | 7 | ex-URSS (récupérés en Irak) |
Azarakahsh | 6, 30 en construction | production locale |
Su-27 | achats en négociations | Russie |
Transport divers | 80 opérationnels | USA, RFA, URSS, France |
Hélicoptères | ||
Cobra AH-IJ | 100, 70 opérationnels | USA |
CH-47 Chinook | 25 | USA |
Divers | 245 opérationnels | USA, URSS, locaux, divers |
Chars | ||
M-47/48 | 150 | USA |
M-60A1 | 150 | USA |
Chieftain Mk3/5E | 100 | Grande Bretagne |
T-55 & dérivés | 550 | ex-URSS et Chine |
T-62 | 60 | ex-URSS |
T-72 S/M1 | 420 | ex-URSS |
T-72 S | 1 000 commandés | Russie |
Zulfikar | en projet | production locale |
Blindés divers | ||
Transport, reco, etc | 1 400 | USA, ex-URSS, locaux, etc |
Artillerie | ||
Canons, roquettes | 2 700 | USA, ex-URSS, locaux, etc |
Navires | ||
Navires légers | 300 | |
PatrouilleursI | 11 | France (classe combattante) |
Corvettes | 4 | Grande-Bretagne |
Sous-marins T 877 | 3 | ex-URSS |
Les forces militaires iraniennes sont surtout formées à un combat classique de grande ampleur à caractère défensif où la puissance de feu est primordiale.
Depuis le début 2005, l'armée de l'air a reçu l'ordre d'engager tout appareil qui viole l'espace aérien iranien, en réponse aux informations faisant état de missions de reconnaissance effectuées par des appareils américains à partir de l'Irak (avions espions et drones).
Cependant, tirant les enseignements du conflit ayant lieu en actuellement en Irak, l'état-major envisage une nouvelle stratégie de guerre dite « asymétrique », c'est à dire si l'adversaire est plus puissant, ce qui est le cas des Américains. En effet, le commandement militaire se rend bien compte qu'il ne pourrait faire face efficacement à des unités blindées relativement légères mais extrêmement mobiles et appuyées par une supériorité aérienne indéniable. Donc, après avoir mené une combat retardateur, dans un deuxième temps, il s'agit de passer à des combats de type guérilla qui attaquerait les lignes de communications de l'adversaire et harcèlerait les forces d'invasion. Les kamikazes pourraient être employés à grande échelle d'autant qu'une organisation qui n'a théoriquement aucun lien avec le pouvoir aurait sélectionné 20 000 candidats à l'attentat-suicide. Plus inquiétant encore, Téhéran aurait considérablement renforcé les effectifs de ses agents « action » implantés à l'étranger. En cas de conflit, ces derniers auraient pour mission de déclencher des attentats contre des cibles américaines et de pays alliés, particulièrement en Asie centrale, en Azerbaïdjan, en Turquie, etc. Parallèlement, des troubles de grande ampleur pourraient être déclenchés sur l'ensemble du territoire irakien par des activistes chiites encadrés par des membres des services secrets et des Pasdarans. Le Liban, actuellement en voie de déstabilisation, connaîtrait le même sort par Hezbollah libanais interposé.
Si pour le moment, l'Iran n'est pas doté de l'arme nucléaire, les missiles détaillés dans le tableau ci-dessous peuvent cependant emporter des têtes classiques ou chimiques4. Certains d'entre eux (Shahab 3 & 3 B) peuvent atteindre tous les pays du Proche-Orient et en particulier Israël. Les champs pétrolifères de la région et le détroit d'Ormuz, représentent également des cibles potentielles qui, si elles étaient atteintes, provoqueraient une crise économique mondiale sans précédent. Les missiles de croisière d'origine ukrainienne peuvent être adaptés sur des navires marchands battant un pavillon de complaisance et frapper alors toute ville située à moins de 3000 kilomètres des côtes, Etats-Unis y compris ! Heureusement, il n'est pas certain qu'ils soient réellement opérationnels et surtout, l'Iran n'en possède que douze. Peut-être plus inquiétant pour l'avenir, il semble que ces matériels sont surtout destinés à être analysés en profondeur afin d'en faire des copies locales.
Un missile ayant la « capacité d'échapper aux radars et pouvant frapper plusieurs cibles simultanément » aurait été testé à la fin mars. Cet engin est baptisé Fajr-3. Il est probable qu'il s'agisse en fait d'un BM-25 d'origine nord-coréenne qui peut emporter trois têtes différentes. En aucun cas, il ne s'agit d'un missile furtif. Une deuxième information largement diffusée peu après sur les media fait état de l'essai réussi d'une torpille dont la vitesse pourrait atteindre les 360 km/heure. la seule arme connue ayant ces performances est la torpille russe VA6111 Shkval mise au point en 1995 .Toutes ces gesticulations entrent certainement dans le cadre de la politique étrangère actuelle de Téhéran.
Le grand risque que représente l'Iran n'est pas pour aujourd'hui, mais que se passera-t-il s'il se dote, comme le pensent les Américains, de l'arme nucléaire dans un délai de 10 ans (les Israéliens, toujours alarmistes, mais on peut les comprendre, parlent de cinq ans) ? Techniquement parlant, le problème est complexe, mais peut être résumé à travers l'énumération de quelques faits significatifs.
– Primo : la reprise du processus de conversion de combustible nucléaire dans le centre d'Ispahan ne permet pas de prévoir aujourd'hui quel sera son degré réel d'enrichissement, ni d'en déduire quelle sera sa destination effective. En effet, s'il reste à moins de 15% d'enrichissement en U-235, son application sera obligatoirement civile. S'il dépasse les 90%, il pourra être utilisé à des fins militaires.
– Secundo : la réalisation d'armes opérationnelles (donc de taille réduite afin de pouvoir être adaptées sur des vecteurs) est longue, coûteuse et compliquée.
– Tertio : la constitution d'une réelle composante nucléaire militaire qui soit suffisamment crédible, nécessite une volonté politique, un entraînement spécifique des personnels et la construction d'infrastructures particulières qui ne peuvent échapper à l'attention des satellites d'observation. La seule chose sur laquelle les experts s'accordent, c'est sur le fait que la volonté politique d'acquérir l'arme nucléaire est là, même si le régime à Téhéran venait à changer (le défunt Shah d'Iran souhaitait également développer une force de frappe iranienne). On peut donc effectivement s'attendre à ce que cela se réalise dans les 10 à 15 années à venir et que rien de pourra arrêter ce processus.
Dénomination | Portée | Quantité | Origine | Dérivés | Charge utile |
---|---|---|---|---|---|
Shahab 1 ou SS 1 | 300 Km | 50 – 300 | Corée du Nord | Scud B | 1 000 Kg |
Shahab 2 | 500 Km | 50 – 150 | Corée du Nord | Scud C | 700 Kg |
Shahab 3 & 3B | 1 300- 2 000 Km | 20 – 100 | Corée du Nord | Nodong | 500 – 1 000 Kg |
Shahab 4 | 2 000 Km | en projet | Corée du Nord | Taepo Dong 1 | 1 000 Kg |
Shahab 5 | 5 500 Km | en projet | Corée du Nord | Taepo Dong 2 | 700 –1 000 Kg |
Shahab 6 | 10 000 Km | en projet | Corée du Nord | Taepo Dong 2 | nc |
missile AS-15/X-55 | 3 000 Km | 12 | Ukraine | Tomawak US | 500 Kg |
missiles BM-25 | 3 800 Km | 18 | Corée du Nord | SS-N-6 ou R-27 | 500 Kg |
L'Iran avec ses 69 millions d'habitants, n'est pas équivalent à l'Irak (25,4 millions d'habitants). Certains experts estiment qu'il existe plus de 450 sites stratégiques en Iran qui devraient être détruits en cas de déclenchement de frappes préventives. Une bonne partie d'entre eux se trouvent situés dans des zones peuplées et leur « traitement » entraîneraient des pertes civiles très importantes. Et pourtant, indéniablement, cet Etat, du fait de son régime politique, son anti-américanisme et antisémitisme virulent, représente un grand risque dans les années à venir, non seulement pour la stabilité régionale, mais aussi pour la paix mondiale. Le prétexte de vouloir développer une industrie nucléaire civile à double usage (capable également de fabriquer des armes) pour se fournir en énergie ne tient pas la route. En effet, les Européens ont proposé d'aider l'Iran à construire des centrales nucléaires qui pourraient répondre à ses besoins ultérieurs. En effet, pour le moment, le pays qui possède 11,4% des réserves mondiales de pétrole et 14,8% de celles de gaz, même si elles sont aujourd'hui mal exploitées, ne risque pas de pénurie à court ou moyen terme. On comprend donc mieux pourquoi les Américains souhaiteraient intervenir tant que cela est possible, c'est à dire dans les années à venir, afin de renverser cette dictature religieuse. Mais la chose est loin d'être aisée, d'autant que l'expérience irakienne ne constitue pas un précédent particulièrement heureux. Mais si cette intervention ne se fait pas, le risque de confrontation nucléaire n'est pas à exclure aux alentours des années 2015 à moins que le président Bush ne décide d'employer le plan stratégique connu sous le sigle CONPLAN 80225 qui consiste a effectuer des frappes nucléaires préventives sur l'Iran. Il semble que l'on soit là dans des rêves apocalyptiques qui n'ont plus aucun sens. En une phrase, il n'y a pas de solution militaire au problème iranien.
Cependant, pour ne pas sombrer dans le catastrophisme, il semble qu'une deuxième option est en train de se dessiner peu à peu : la dissuasion a joué entre le Pacte de Varsovie et l'OTAN durant la Guerre froide. Il est tout à fait possible que cela soit également le cas entre l'Iran et Israël, aucun des deux Etats n'ayant intérêt à déclencher une guerre nucléaire qui aurait des conséquences destructrices irréparables pour les deux belligérants. Il est donc plus probable que l'on se dirige vers cette situation à partir des années 2015-2020. Par contre, d'ici là, il est fort probable qu'une guerre secrète va se développer entre les services secrets israéliens et tout le système d'acquisition de l'arme nucléaire iranien. Les matériels obtenus à l'étranger risquent fort d'être sabotés, les personnes qui, d'une manière ou d'une autre, ont à voir avec le programme nucléaire iranien, risquent d'être « neutralisées », etc. Il suffit de se rappeler de ce qui est arrivé au scientifique canadien Bull qui devait fournir aux Irakiens un canon de longue portée destiné à envoyer des projectiles nucléaires dans les années 1980 : il a été assassiné en Belgique.
- 1Ancien haut responsable des services de renseignement de 1987 à 1999.
- 2Ancien procureur général des affaires religieuses, connu pour son intransigeance.
- 3De nombreux Pasdarans ont participé à des opérations secrètes (Covert Operations) en Irak, au Liban et ailleurs.
- 4D'autant que dans ce domaine, personne n'a une idée exacte des stocks détenus par Téhéran.
- 5« CONcept PLAN » : le plan général des scénarii stratégiques préparés qui impliquent l'emploi de l'arme atomique.