Irak : les insurgés sunnites se divisent
Alain RODIER
Depuis deux ans, des divisions apparaissent dans le camp des insurgés sunnites en Irak, qui ont tendance encore à s’accroître depuis le début de l’année 2007. La fracture est devenue si importante que des responsables sunnites ont même fait appel directement à Oussama Ben Laden pour qu’il intervienne auprès de certains groupes en tant qu’autorité morale. Ces affrontements internes, qui ont accru davantage la violence en Irak, ne devraient cependant pas trop affecter la capacité de nuisance des mouvements terroristes sunnites, même si leurs opérations peuvent désormais paraître moins concertées.
Les combattants internationalistes sont principalement regroupés dans la province de Diyala, située au nord-est de Bagdad. A la fin de l’année dernière, la capitale régionale Baqoubah était même passée temporairement sous le contrôle de l’organisation Al-Qaida au pays des deux rivières (Tanzim al-Qaida fi-Bilal al-Rafidin), appellation officielle d’Al-Qaida en Irak depuis le 17 octobre 2004.
Les Américains ont négocié des accords avec certains groupes sunnites (très minoritaires) dans la province d’Al-Anbar afin qu’ils s’opposent à Al-Qaida en Irak. Cependant, cette politique ne semble pas rencontrer le succès espéré, pour trois raisons : la faible fiabilité de ces « alliés » sunnites ; l’opposition des chiites à cette stratégie qui va, selon eux, à l’encontre de leurs intérêts ; et le refus de la majorité des tribus sunnites de collaborer avec « l’envahisseur ». Enfin, Washington est persuadé que Téhéran, non seulement apporte son aide aux insurgés chiites, mais plus surprenant encore, à différents mouvements sunnites1.
Historique des rivalités internes
C’est sous la férule d’Abou Moussab Al-Zarqaoui qu’Al-Qaida en Irak est devenu le mouvement insurgé sunnite le plus actif contre les Américains. Cette situation a provoqué la colère d’autres groupes combattants sunnites composés majoritairement d’Irakiens de souche. La tension est montée d’un cran avant les élections du 15 décembre 2005, Al-Qaida en Irak n’hésitant pas à utiliser la violence pour empêcher les sunnites de participer à cette consultation électorale, car il avait été décidé que ces derniers devraient s’abstenir. En effet, le fait qu’ils soient minoritaires laissait prévoir que les chiites allaient être les grands vainqueurs de ces élections.
La tension s’est encore accrue après les élections car des sunnites souhaitaient, malgré la pression subie, prendre part au processus démocratique. Comble de l’horreur pour les islamistes radicaux, certains sunnites acceptaient même de coopérer avec le gouvernement irakien – les apostats – et avec les Américains – les mécréants. Des combats acharnés débutèrent alors, opposant des tribus sunnites et les hommes d’Al-Zarqaoui, obligeant même une partie d’entre eux à évacuer certaines zones où ils étaient implantés. Al-Zarqaoui s’en prit alors au Parti islamique d’Irak, accusé de brader la foi et d’arrêter la guerre sainte dans le but d’obtenir des postes lucratifs au parlement et dans l’administration.
Le 15 janvier 2006, Al-Zarqaoui créait le Conseil consultatif des moudjahiddines (CCM) qui regroupait plusieurs mouvements sunnites dont Al-Qaida en Irak. Prudemment, et pour pallier aux critiques des sunnites irakiens, il mit à la tête de cet organisme Abdallah Rashid – alias Abou Omar Al-Baghdadi – un moudjahidine d’origine irakienne. Lui-même gardait la direction d’Al-Qaida en Irak. Malgré cela, les affrontements entre sunnites se poursuivirent. Le 7 juin, Zarqaoui était tué lors d’un raid américain. Les circonstances de sa localisation restent mystérieuses, mais le fait qu’il ait été « vendu » par un proche ne fait aucun doute. La lutte qui se déroulait alors entre son mouvement et des sunnites irakiens n’est vraisemblablement pas étrangère à cette trahison2.
Quatre jours après sa mort, le tout nouveau CCM annonçait la désignation de son successeur en la personne de l’Egyptien Abou Hamza Al-Muhajir – alias Abou Ayyoub al-Masri. Ce dernier adressait un message à Ben Laden annonçant la création du Conseil et lui demandant son accord – ce qui tend à prouver qu’Al-Zarqaoui n’en avait pas informé son maître3. Aussitôt désigné, Al-Muhajir reprit à son compte la politique de son prédécesseur, menaçant les sunnites qui collaboraient avec le gouvernement et les croisés de les égorger.
La réponse de Ben Laden à ces derniers événements intervint en deux temps. Dans un discours du 29 juin 2006, il affirma qu’Al-Zarqaoui avait reçu des consignes claires : « concentrer ses attaques sur les envahisseurs et les occupants dirigés par les Américains. Laisser tranquille ceux qui voulaient rester neutres. Par contre, tous ceux qui persistent à combattre avec les croisés contre les musulmans doivent être tués, peu importe quelle soit leur affiliation (ndr : chiites ou sunnites) ». Tout observateur attentif peut constater qu’Al-Zarqaoui n’a jamais respecté la lettre de ces injonctions.
Dans un deuxième temps, le 2 juillet, Ben Laden approuvait la désignation d’Abou Hamza Al-Muhajir à la tête d’Al-Qaida en Irak.
Curieusement, le 12 octobre 2006, un certain Cheikh Osama Al-Iraqi, se présentant comme un membre d’Al-Qaida en Irak, en appelait aussi directement à Ben Laden pour que ce dernier ordonne que l’on arrête de tuer des civils et des combattants sunnites. Plus important encore, il accusait sa propre faction de collaborer avec les croisés ! Tout en affirmant sa loyauté à Ben Laden, il lui reprochait néanmoins d’avoir désigné un étranger à la tête d’Al-Qaida en Irak, l’Egyptien Al-Muhajir. Enfin, il accusait le Conseil consultatif des moudjahiddines de mensonge, cet organisme ne regroupant pas toutes les factions sunnites qu’il prétendait diriger. Il alla jusqu’à menacer Ben Laden de déclencher une guerre interne si ce dernier ne prend pas les mesures jugées adéquates !
Le même jour, le CCM proclamait la création de l’Etat islamique d’Irak4 en réponse à l’existence d’un Etat chiite dans le Sud et d’un Etat kurde dans le Nord du pays. Le chef auto-proclammé de cet Etat islamique est Abou Omar Al-Baghdadi, de sa véritable identité Khalid Khalil Ibrahim al-Maskhadani, de la tribu Quraish. Le but avoué de la création de cet Etat est d’unifier tous les combattants sunnites et d’éviter qu’ils ne s’entretuent.
Le 9 novembre, Abou Osama Al-Iraqi refait parler de lui en dénonçant les membres d’Al-Qaida qu’il appelle les « nouveaux Khawarij5 ». Il affirme avoir créé une contre-alliance secrète appelée « l’Alliance de l’épée tirée contre les Khawarajis » dont la branche armée serait les brigades Abdallah bin Al-Khattab bin Al-Arth. Selon lui, cette organisation regrouperait six factions et 16 tribus et serait forte de 3 000 combattants. Il se dit prêt, en cas de non-réponse de Ben Laden, à déclencher la guerre contre Al-Qaida en Irak.
On ne peut que s’interroger sur l’existence même d’Abou Osama Al-Iraqi et de sa contre-alliance. Il est en effet possible que cela constitue un stratagème monté de toutes pièces par le département des opérations psychologiques américains, l’objectif consistant à l’évidence à diviser un peu plus la résistance sunnite. D’ailleurs, depuis cette dernière déclaration, ni cette organisation, ni sont chef n’ont fait reparler d’eux !
Le 10 novembre 2006, Abou Hamza Al-Muhajir prêtait allégeance à Abou Omar Al-Baghdadi mettant « 12 000 soldats […] et 10 000 encore pas totalement équipés » à sa disposition. Au même moment, Abou Omar Al-Baghdadi demandait instamment à Ansar al-Sunna, à l’Armée islamique d’Irak et à l’Armée des Moudjahiddines de se joindre au nouvel Etat islamique d’Irak. Cependant, le Cheikh Ali Al-Nu’aimi, le porte-parole de l’Armée islamique d’Irak, admettait que son mouvement avait tenté de négocier avec les Américains, démarche qui n’aurait pas officiellement reçu de réponse.
Le 7 janvier 2007, l’Etat islamique d’Irak publiait un livre – aux éditions Al-Furqan – qui jetait les bases de la constitution de cet Etat.
Le 2 février, Abou Omar Al-Baghdadi relançait les chefs sunnites en leur reprochant de ne pas encore avoir répondu à son injonction d’alliance. Il promettait également de déclencher une offensive majeure contre les Américains s’ils ne se retiraient pas dans un délai d’un mois.
En réponse, le 16 février, Mish’an Al-Jabouri, président du Parti de la réconciliation et de la libération6 accusait Al-Qaida de briser l’unité nationale de l’Irak. Il affirmait que de nombreux attentats dirigés contre des foules étaient le fait d’Al-Qaida et il dénonçait également les exactions commises contre les chiites pour cause d’« hérésie7 ». Ces dernières fournissaient aux activistes chiites l’excuse de tuer en représailles des centaines de civils sunnites innocents. Il accusait également Al-Qaida d’avoir assassiné de nombreux responsables sunnites qui n’avaient pas fait allégeance à Abou Omar Al-Baghdadi. Enfin, il ajoutait : « en raison de ces meurtres, beaucoup de ceux qui ont combattu à Al-Ramadi ont rejoint le Conseil révolutionnaire d’Al-Ramadi afin de vous combattre […] nous sommes la véritable résistance irakienne. Nous n’avons pas besoin de l’aide des volontaires arabes […] Nous vaincrons les Américains ».
Le 20 février, Mohamed Hassan – alias Abou Yahia al-Libi – un haut responsable d’Al-Qaida qui avait réussi à s’échapper de la prison de Bagram en Afghanistan, demandait à son tour aux chefs d’Ansar al-Sunnah, de l’Armée islamique d’Irak et de l’Armée des moudjahiddines de se joindre à l’Etat islamique d’Irak. Il devenait évident que la direction d’Al-Qaida soutenait dès lors ouvertement cet « Etat ».
En février et en mars 2007, des attentats mettant en œuvre du chlore survenaient à Ramadi et à Falloudja, dans la province d’Al-Anbar. Ces attentats, visant des membres de tribus sunnites dont les chefs avaient accepté de collaborer avec le gouvernement irakien, semblent bien avoir été l’œuvre des activistes d’Al-Qaida en Irak pour « punir les traîtres ». En effet, selon le Cheikh Satar Abou Risha qui préside le Conseil du Salut d’Al-Anbar, l’Etat islamique d’Irak n’est qu’« une coquille vide qui n’est pas connectée avec la réalité et avec l’existence d’autres groupes de résistance comme l’Armée Islamique d’Irak, les Brigades de la révolution de 1920, les Brigades Rashideen et autres ». C’est à ce moment que les responsables de l’Etat islamique d’Irak ont décidé de passer à la phase suivante : l’élimination physique des leaders des mouvements jugés trop rétifs.
En avril, les représentants de l’Armée islamique d’Irak font appel à Ben Laden pour se plaindre des agissements de l’Etat islamique d’Irak et de l’attitude particulièrement arrogante de son chef, qui n’hésite pas à déclarer que « les insurgés sunnites sont incapables de se battre contre les Américains et le gouvernement irakien sans l’aide d’Al-Qaida ». Ils affirment que « tuer des sunnites est devenu une tâche légitime pour eux, particulièrement les riches. Ou ils paient ou ils sont assassinés ». Les mouvements insurrectionnels sunnites se retrouvent donc face à un choix difficile : soit ils combattent l’Etat islamique d’Irak et sont alors obligés de négocier avec le pouvoir en place à Bagdad et son tuteur américain, soit ils poursuivent la lutte et sont, de fait, obligés de prêter allégeance à cet « Etat » ne pouvant combattre sur deux fronts.
Début mai, trois mouvements opposés à l’Etat islamique d’Irak créent le « Front du djihad et de la réforme ». Les dirigeants de ces factions (Ansar al-Sunna, l’Armée des moudjahiddines et l’Armée islamique d’Irak) affirment : « les actions militaires des moudjahiddines vont viser les occupants et leurs collaborateurs et ne viseront pas les innocents que le djihad veut conduire à la victoire ». Cette manière d’opérer est effectivement différente de celle de l’Etat islamique d’Irak qui actuellement, cible plus les populations civiles que les forces de sécurité. Cependant, certains éléments d’Ansar al-Sunna semblent vouloir rejoindre l’Etat islamique d’Irak. Même des responsables de l’Armée islamique d’Irak ont proposé une trêve à « l’Etat », début juin, sans que l’on sache vraiment ce qui les a poussé à ce revirement.
Les violences intercommunautaires représentent aujourd’hui la majeure partie des pertes civiles en Irak. Selon un rapport de l’ONU, en 2006, 34 452 civils ont été tués et 36 685 blessés. Ces chiffres semblent d’ailleurs être sous-évalués. La terreur est si grande au sein de la population que de nombreux Irakiens choisissent la voie de l’exil, principalement vers la Jordanie, la Syrie et l’Iran, ce qui ne va pas manquer de causer un problème humanitaire de grande ampleur dans les années à venir si la situation ne s’améliore pas et si le flux migratoire ne s’inverse pas.
Les principaux mouvements sunnites
. L’Etat islamique d’Irak est né au sein du Conseil consultatif des moudjahiddines créé à l’initiative de l’organisation Al-Qaida en Irak. Il est dirigé par Abou Hamza al-Bagdhadi, qui semble être un « homme » d’Al-Qaida. Il est principalement implanté dans la province d’Al Anbar. Le 20 avril, le responsable pour la sécurité de ce mouvement, Mohamed Abdullah Abbas al-Issawi alias Abou Abd Al Sattar, était tué par les forces américaines. Cet individu aurait dirigé la plupart des attentats mettant en œuvre du chlore – 9 depuis le début 2007 – n’hésitant pas à employer des kamikazes à peine âgés d’une douzaine d’années ! Début juin, L’Etat islamique d’Irak revendiquait l’assassinat de 14 membres des forces de sécurité irakiennes qui avaient été préalablement enlevés. Il assurait également avoir « exécuté » trois militaires américains capturés en mai.
. L’Armée Islamique d’Irak (Al-Jaych al-Islami fi-I-Iraq) est forte d’environ 12 000 membres et est responsable des trois quarts des attaques dirigées contre les forces américaines. Elle est composée essentiellement d’Irakiens, dont une partie a pour maître spirituel Oussama Ben Laden, mais aussi d’anciens baassistes. Très organisée, elle est répartie en de nombreuses cellules qui ont leur spécialité : enlèvements, garde d’otages, interrogation de prisonniers, coups de main, etc. Opposée officiellement à l’Etat Islamique d’Irak depuis avril, elle tente de regrouper sous son étendard d’autres groupes insurrectionnels sunnites comme l’Armée du al-Rashidin, les Brigades Omar et les Tenants des Bannières noires.
. Ansar al-Sunnah a été formé en 2003 avec des activistes kurdes et arabes qui avaient combattu dans les rangs d’Ansar al-Islam, basé au Kurdistan. Cette organisation est jugée comme un mouvement très proche d’Al-Qaida, pratiquant les mêmes tactiques : attentats suicide, exécution filmées de prisonniers, etc.
. Les Brigades de la révolution de 1920 (Katata’ib Thawrat al-Ichrin8) sotn mouvement qui s’est fait une spécialité des systèmes explosifs improvisés (Improved explosive devices/IED), des attaques au mortier et à la roquette, particulièrement à l’ouest de Bagdad. Ce mouvement a été l’objet d’une dissidence en mars. Un groupe plus « nationaliste » – et proche du parti d’opposition appelé l’Association des étudiants musulmans en Irak – se serait récemment rebaptisé : le Hamas Irak. Son leader actuellement exilé à l’étranger est Harith al-Dharir Khamis al-Dari. Son neveu a été tué, mi-mars, lors d’un attentat vraisemblablement orchestré par Al-Qaida. Il était à la base d’une alliance de tribus dont la sienne (les Al-Zobaie) qui s’était donné comme mission de lutter contre Al-Qaida en Irak. C’est à la suite de son assassinat que le mouvement des Brigades de la révolution de 1920 s’est scindé en deux factions. Le Hamas Irak souhaite évoluer vers une démarche politique, alors que ce qui reste des Brigades de la révolution de 1920 se déclare désormais favorable à une allégeance à l’Etat islamique d’Irak.
. Le Conseil du salut d’Al-Anbar regroupe des tribus sunnites de la région d’Al-Anbar, dont de nombreux membres sont d’anciens bassistes. Cet organe s’oppose à l’Etat islamique d’Irak. Les Brigades de la révolution de 1920 et l’Armée Islamique d’Irak font partie de ce conseil.
. L’Armée des partisans de la Tradition (Jaych Ansar al-Sunna). Par la voix de son représentant Abou Abdullah, ce puissant groupe – qui fut un temps un des plus proches alliés d’Al-Qaida – refuse aujourd’hui de s’allier à une quelconque coalition, que ce soit Etat islamique d’Irak ou ses opposants.
. L’Armée des Moudjahiddines (Jaych al-Mujahidin) est un groupe sunnite nationaliste composé d’Irakiens, anciens militaires, des services secrets ou du parti Baa,.
. Le parti Baas. En mars 2007, son porte-parole, le Docteur Abou Mohammed a démenti toutes relations avec Al-Qaida, déclarant notamment que « leur doctrine, leur vision des choses et leur stratégie diffère de celles du parti Baas». Cependant, le parti Baas a également pris ses distances avec l’Armée islamique d’Irak et l’Armée des moudjahiddines.
Par ailleurs, de nombreux groupuscules changent régulièrement de noms, s’allient ou se scindent en différentes factions ce qui rend leur identification et leur suivi très aléatoire : Front islamique de la Résistance irakienne (Al-Jabha al-Islamiyah li-I-Muqawama al-Iraqiyah) ; l’Armée des quatre premiers Califes (Jaych al-Rachidin) ; l’Armée de Mohamed (Jaych Muhammad), etc.
Malgré les divisions persistantes entre les différentes factions sunnites, elles s’accordent sur un point : le rejet des Américains et du gouvernement irakien actuel. Leur combat va donc se poursuivre, tant qu’il existera des fanatiques pour prendre les armes.
- 1 Cette « surprise » n’en est pas une pour l’auteur qui a dévoilé à maintes reprises la collaboration entretenue entre les services secrets iraniens et la mouvance sunnite, en particulier les groupes dépendant d’Al-Qaida en Irak.
- 2 Qui a été rémunérée 25 millions de dollars.
- 3 Il est effectivement aujourd’hui avéré qu’Al-Zarqaoui s’est imposé à la direction d’Al-Qaida et a toujours gardé son indépendance idéologique et opérationnelle.
- 4 Doulat al-Iraki al-Islam.
- 5 Nom d’une dissidence de l’islam qui signifie les « sortants ». Ses membres se sont opposés à l’Imam Ali.
- 6 Qui détient trois sièges à l’assemblée irakienne.
- 7 L’attentat de février 2005, dirigé contre la mosquée d’or de Samara, l’un des lieux saints chiites, a marqué le début d’une véritable guerre civile opposant chiites et sunnites. Cette attaque a été complétée par la destruction des deux minarets de cette même mosquée, le 13 juin 2007. Les groupes sunnites utilisent principalement les véhicules piégés, les chiites répliquant par des exécutions sommaires dans les quartiers sunnites. Les grandes villes – Bagdad, Baqouba, Bassora – sont le théâtre de ces assassinats. En conséquence, les populations se regroupent en communautés, ce qui augure mal de l’avenir de l’Irak.
- 8 Ce nom fait référence au soulèvement contre les Britanniques en 1920.