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Accueil > Analyses > Notes d’actualité > Le front syrien, terrain d’entraînement de l’armée russe
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NOTE D'ACTUALITÉ N°512 / avril 2018

Le front syrien, terrain d’entraînement de l’armée russe

Alain RODIER

 

L’objectif poursuivi par Moscou en Syrie est de s’y installer pour les cinquante ans à venir. Le président Vladimir Poutine réalise le vieux rêve de la Russie impériale puis soviétique d’accès aux « mers chaudes ». C’est à cette fin que le port de Tartous va être modernisé et la base aérienne de Hmeimim renforcée. Les attaques de drones et de roquettes qui ont eu lieu au début janvier ont montré que la défense rapprochée de Tartous et Hmeimim était perfectible. À l’avenir, Moscou espère compléter son implantation méditerranéenne en négociant des facilités en Égypte et en Libye. Cela laisse penser que lorsque le conflit syrien aura baissé en intensité, la Russie pourrait s’engager militairement pour soutenir le président Sissi et le maréchal Haftar, comme cela a été le cas avec Bachar el-Assad.

Parallèlement, Moscou a utilisé la Syrie comme un gigantesque camp d’entraînement, d’expérimentation de matériels et de tactiques et d’acquisition d’expérience pour ses personnels. Cette attitude rappelle celle de la guerre d’Espagne où Hitler était intervenu pour soutenir le général Franco. Cela lui permit notamment de tester l’indécision politique des gouvernants français et britanniques, mais aussi d’entraîner l’armée allemande. C’est en effet en Espagen que furent expérimentés les bombardements en piqué des bombardiers Stuka qui firent tant de mal aux armées franco-britanniques en 1940.

Un exemple concret de cette pratique en Syrie a eu lieu le 23 février 2018, lorsque deux chasseurs-bombardiers furtifs Su-57 de cinquième génération ont atterri sur la base aérienne de Hmeimim, officiellement pour tester leurs systèmes radar et électroniques embarqués. Nul doute que les tests ont eu lieu dans les deux sens : les Américains ont surveillé étroitement les évolutions de ces appareils et, en retour, les Russes ont examiné les réactions de leur adversaire conventionnel.

La durée de présence des militaires russes en Syrie est de trois mois. 48 000 – dont cinq généraux commandants en chef – d’entre eux s’y sont succédés depuis septembre 2015. À l’évidence, cela n’est pas destiné à obtenir une efficacité opérationnelle optimum sur le terrain, les officiers commençant à vraiment être au point que lorsqu’ils repartent. Mais cela permet à un maximum de cadres d’acquérir une expérience du combat irremplaçable et à la hiérarchie d’évaluer les compétences. Un officier brillant à l’exercice peut avoir de piètres résultats au feu. C’est là que se dévoilent les vraies personnalités. Cela a un prix qui, pour l’instant, est jugé « raisonnable : début mars 2018, les Russes reconnaissaient 84 militaires tués[1] dont trois officiers généraux – auxquels il faut ajouter plus d’une centaine de Contractors. À noter que les sociétés militaires privées (SMP) russes en Syrie sont employées pour faire ce que l’armée régulière ne fait pas : les gardes statiques, les escortes, la formation initiale des fantassins syriens, etc.

Sur le plan matériel, lorsque la marine russe utilise de coûteux missiles de croisières tirés de Méditerranée ou de la Caspienne pour détruire quelques véhicules 4×4 au fin fond du désert syrien, ce n’est pas l’efficacité tactique qui prime mais cela permet de tester ces armements modernes. Des tirs ont même eu lieu à partir de sous-marins en plongée ! C’est le même cas de figure pour les missiles lancés depuis des bombardiers stratégiques qui viennent de Russie. Ils larguent leurs munitions au dessus de l’Iran, ces dernières traversant l’Irak du Nord pour aller détruire des bâtiments peut-être vides de tout occupant.

Quant à l’aviation basée sur place, elle effectuerait en moyenne – selon Moscou – 60 à 70 missions de bombardement quotidiennes, mais ce chiffre peut atteindre jusqu’à 120 à 140 frappes certains jours. Tout cela permet aux Russes de montrer aux autres pays leur capacité militaire réelle. Les alliés occidentaux ont par exemple été étonnés par les techniques sophistiquées de guerre électronique mises en œuvre depuis la base de Hmeimim. Or ce n’étaient pas les rebelles qui étaient ciblés mais l’aviation alliée.

Le conflit syrien a permis aux Russes de réaliser des progrès énormes en matière d’appuis air-sol, en particulier pour les hélicoptères, ainsi que dans l’utilisation des drones. Ils utilisent le plus souvent des bombes lisses car elles sont beaucoup moins chères que celles qui sont guidées. Toutefois, les Russes ont fait des progrès considérables dans le précision des frappes en testant différentes techniques qui évitent d’avoir recours à un « tapis de bombes » qui présente le grand désavantage d’augmenter le nombre de victimes collatérales.

Le seul échec cuisant a été le déploiement déplorable du porte-aéronefs Amiral Kouznetsov en 2016/2017. Après avoir perdu deux appareils, il a été décidé de baser son aviation embarquée à terre pour limiter les risques d’accidents. Le président Poutine s’est mis dans une colère noire et le programme de construction de six porte-aéronefs a été renvoyé aux calendes grecques !

Cela dit, l’armée russe n’a pas retrouvé son niveau d’antan, principalement en raison de son manque de crédits – rappelons qu’en 2018 Moscou consacre un peu plus de 70 milliards de dollars pour sa défense alors que les États-Unis dépensent neuf fois plus. Mais progressivement, le théâtre syrien lui permet d’augmenter ses capacités en faisant évoluer ses tactiques et en améliorant ses matériels qui obtiennent le label « éprouvé au combat ». C’est un atout non négligeable pour promouvoir les exportations d’armements vers des pays qui recherchent des matériels avec un bon rapport qualité/prix. Selon une étude du cabinet IHS Markit parue en août 2017, qui porte sur 40 000 programmes d’armement dans 65 pays, à la mi-2017 la Russie avait vendu pour 7,2 milliards de dollars d’armements, se situant en sconde position derrière les États-Unis (26,9 milliards de dollars). Fin 2017, Moscou avait atteint les 15 milliards de dollars d’exportation (à destination de 53 pays), chiffre comparable à celui de 2016. Les Russes se placent résolument à la deuxième place des exportateurs d’armes, derrière les inamovibles Américains !

 

[1] Le nombre de victimes s’est considérablement accru avec l’accident le 6 mars 2018 d’un aéronef An-26 en approche de la base aérienne de Hmeimim (39 tués). Et ce bilan s’est encore alourdi avec le crash en mer Noire du Tu-5A le 25 décembre 2016. (92 morts, dont de nombreux membres des chœurs de l’Armée rouge). Cet appareil militaire rejoignait aussi la base de Hmeimim.
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