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Accueil > Analyses > Notes d’actualité > Canada : le trafic de drogue explose !
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NOTE D'ACTUALITÉ N°514 / mai 2018

Canada : le trafic de drogue explose !

Alain RODIER

 

Tous les experts savent que le Canada est très loin de l’image merveilleuse que Nicolas Vanier peut en donner dans ses écrits et ses films. Derrière des paysages magnifiques se dissimule un des principaux point de rendez-vous mondiaux du crime organisé. Les organisations criminelles transnationales (OCT) sont presque toutes là : les triades chinoises, les bandes irlandaises et de motards, les mafias russophones, italiennes, albanaises, israéliennes, les cartels latino-américains, etc. Sans parler des gangs de rues qui se regroupent majoritairement selon des clivages ethniques.

Les raisons de l’attirance pour le crime organisé sont multiples : le voisinage des États-Unis où de nombreuses affaires juteuses sont possibles, la relative faiblesse des autorités politiques (qui peuvent être qualifiées assez majoritairement de « bisounours »), juridiques et policières, les flux d’immigration très importants, la corruption de certaines élites, etc. Le résultat est que toutes les OCT se croisent au Canada et parfois s’y affrontent, particulièrement pour se faire une place au soleil.

 

L’inquétant développement de la consommation de drogues

 

Parmi tous les trafics qui s’y déroulent, celui de la drogue est en expansion depuis le début 2010, parce que la demande, après des années de relative stagnation, est repartie à la hausse. Les autorités ont noté un fort accroissement des drogues dites « opioïdes » qui sont détournées de leur emploi médicinal d’antidouleur employé chez des cancéreux en phase terminale. En tête de liste se trouve le fentanyl qui est un analgésique cinquante fois plus puissant que l’héroïne mais moins coûteux à se procurer (environ 240 euros les 100 grammes sur internet). Sont aussi cités, mais dans une moindre mesure le vicodin, l’oxycodone, le carfentanil (opioïde à usage vétérinaire cent fois plus puissant que le fentanyl !), etc. Le problème est que les risques d’overdose augmentent aussi considérablement[1], surtout quand ces produits sont associés avec la consommation de boissons alcoolisées.

Le fentanyl est principalement fabriqué en Chine, en particulier dans la province de Guangdong qui est située face à la mer de Chine méridionale Elle borde les régions administratives spéciales de Hong-Kong et Macao. Consommée sous forme ludique, cette drogue est surnommée « la fille de Chine » ou la « blanche de Chine » par les Américains. Washington soupçonne d’ailleurs Pékin de laisser faire les triades[2]pour affaiblir les États-Unis de l’intérieur. Il est vrai que selon l’USDrug Enforcement Administration(DEA), 52 000 citoyens américains sont décédés en 2015 suite à des overdoses (dont les 2/3 par des produits opioïdes) alors que ce chiffre dramatique n’était « que » de 16 000 morts en 1999.

 

Les triades à la manœuvre

 

Depuis l’ère de Deng Xiaoping[3], les organisation criminelles chinoises sont intimement mêlées au pouvoir politique même si ce dernier écarte de temps en temps des cadres dont la corruption devient trop voyante. Ce fut le cas en 2012 du « Kennedy » chinois Bo Xilai et de sa deuxième épouse Gu Kailai qui ont été condamnés pour le premier à la prison à vie (2013)et pour la seconde à la peine de mort avec sursis (2012) pour le meurtre d’un homme d’affaires britannique.

Les triades gangrènent une grande partie du Canada, en particulier Vancouver[4]et la Colombie Britannique et sa capitale Victoria. Mais elles sont aussi actives dans les villes de Toronto (Ontario) et dans les province de l’Alberta, de Calgary et d’Edmonton. Les autorités ont identifié la présence de la Sun Yee On, de la 14K, de la Luang Kung Lok, du Bambou Uniet du Grand Cercle. Ces tirades ont considérablement accru le transit de produits opioïdes et en particulier du fentanyl.

La lutte contre le blanchiment des fonds issus de ces trafics est particulièrement défaillante et il n’est pas rare de voir transiter des valises de billets échangées dans les casinos de la côte ouest canadienne très prisés de la clientèle nationale et internationale. Cela en est à un tel point que la Vancouver est aujourd’hui reconnue comme un des principaux hubmondial pour le blanchiment de l’argent sale. Le pouvoir politique canadien minimise le problème en affirmant qu’il est surtout présent dans les prisons.

Plus globalement, les triades ont établi des réseaux qui s’étendent du Canada à l’Amérique latine en passant par la Corée du Nord, Hong-Kong, Macao et l’Europe occidentale pour développer l’économie souterraine à base de trafics de drogues précédemment citées, mais aussi de trafics d’êtres humains, de contrefaçon, de pierres précieuses et de tous les produits qui trouvent acheteurs.

L’ensemble fonctionne grâce à des établissements financiers clandestins où des « courtiers » pratiquent ce que les islamistes appellent l’hawala. Cela n’implique aucun transfert d’argent repérable par les services de renseignement car ces « courtiers » avancent l’argent et se font rembourser par la suite de la même manière par leurs débiteurs. Tout est une question de confiance, mais ceux qui ne jouent pas le jeu peuvent le payer très cher, les triades n’ayant pas pour habitude d’assassiner mais de faire estropier à vie à l’arme blanche ceux qui les trahissent d’une manière ou d’une autre. L’importante diaspora asiatique leur est d’une aide précieuse pour ces pratiques financières discrètes mais efficaces.

Cricuit a été identifié par les autorités australiennes : de la drogue synthétique et des produits précurseurs sont envoyés depuis la province de Guangdong vers le Canada et l’Amérique latine (notamment au Mexique et en Colombie). Ces drogues se retrouvent ensuite sur le marché américain. Les bénéfices sont blanchis dans des casinos canadiens et réinvestis dans l’économie légale.

 

*

 

Au Canada (comme ailleurs), les triades tentent de rester discrètes confiant les activités de terrain à des gangs de rues qui sont très prolifiques dans le pays. Le plus connu qui se charge – entre autres – de la diffusion de films chinois sur tout le continent nord-américain, est le Wah Ching Gang. Toutefois, elles sont fortement concurrencées par les bandes de motards. Ainsi, les Hells Angelsqui dominent le marché, ont quinze chapitres en Ontario et huit en Colombie britannique. Une autre tendance est la culture locale de cannabis qui tend à devenir industrielle. Elle est souvent le fait de gangs de motards mais aussi de Vietnamiens dont les liens avec les triades restent opaques.

La permissivité des autorités politiques canadiennes, encore plus que les faibles moyens accordés aux forces de sécurité et à la justice, explique en partie le fait que toutes les grandes OCT mondiales aient établi des antennes dans ce pays et que les gangs de rues et les bikerscontinuent à faire régner leur loi sans rencontrer d’autre opposition de la concurrence interne pour la conquête de nouveaux territoires et/ou de nouveaux marchés.

Si la consommation locale est importante, le Canada sert surtout de zone de transit approvisionnant le monde entier (jusqu’en Australie) en trafics divers et variés et permet aux OCT de blanchir leurs profits aussitôt réinvestis dans l’économie légale. Les gouvernements qui se succèdent y trouvent leur compte puisque cela participe à la bonne marche économique du pays. C’est le « serpent qui se mord la queue », chose qui n’est pas étrangère aux triades dont les « têtes de serpents » sont les représentants locaux.

 

 

[1]Un rapport de l’ONUDC estimait en 2015 qu’environ 190 000 décès prématurés étaient dus à des overdoses de drogue, principalement des opioïdes. En 2017, les autorités canadiennes ont dénombré 1 400 décès par overdose dans la seule Colombie britannique,dont plus de 80% dues au fentamyl.

[2]Les triades sont des sociétés secrètes nées en Chine au XVIIe siècle. En 1949, elles ont fui la révolution maoïste et se sont réfugiées à Hong-Kong, Macao et Taïwan. Elles ont été autorisées à se réimplanter en Chine dans les années 1980 afin de participer au développement économique du pays. Depuis, le crime organisé est intimement mêlé à l’économie légale chinoise.

[3]On lui prête ces propos : « peu importe si un chat est noir ou blanc tant qu’il attrape les souris ».

[4]Les activités criminelles (trafics et blanchiment de l’argent qui en est issu) sont telles dans cette agglomération que l’on parle aujourd’hui du « modèle Vancouver » pour désigner le succès du crime organisé.

©Agence Pappleweb - 2021

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