Lutte contre le financement du terrorisme : Nouveaux enjeux
Mardi 5 décembre 2017, de 14 h 00 à 18 h 30, ESCE, Campus Eiffel, 10 rue Sextius Michel 75015 Metro Bir-Hakeim (ligne 6) ou Charles Michel (ligne 10).
Le président de la République a fait de la lutte contre le financement du terrorisme une priorité. Le 28 août dernier, lors de la Conférence des ambassadeurs, il a annoncé la tenue à Paris d’une conférence internationale dédiée à cette question. Depuis les résolutions 1373 (2001) et 1624 (2005) du Conseil de sécurité des Nations unies, les techniques de financement du terrorisme n’ont cessé de se reconfigurer et la création du Comité contre le terrorisme de l’ONU n’a pu atteindre les objectifs escomptés. Par manque de volonté et de moyens, les multiples initiatives nationales, régionales et multilatérales ont, souvent cantonné leurs actions à des campagnes de communication sans lendemain. Pourquoi une telle impuissance ?
Les questions liées au financement du terrorisme sont souvent mal posées ! Le financement du passage à l’acte terroriste lui-même n’est pas le plus onéreux. Les attentats du 11 septembre 2001 ont coûté moins de 500 000 dollars ; ceux de Madrid, Londres, Manchester, Bruxelles, Stockholm ou Paris, quelques milliers d’euros ! Ne parlons pas des attaques à la hache, au couteau et à la voiture bélier ! Les financements – en amont – pour recruter et former les acteurs sont nettement plus importants, de même que les financements – en aval – lorsqu’il s’agit de prendre en charge les familles des kamikazes ou de payer les opérations de chirurgie plastiques des survivants qui doivent changer d’identité et de vie. En tenant compte de ces trois dynamiques, il semble plus pertinent de parler du financement des idéologies radicales.
Dans cette perspective, trois autres dynamiques – en superposition et interaction – doivent être examinées :
– le rôle des pays du Golfe, au premier rang desquels l’Arabie saoudite, le Qatar et le Koweït notamment, qui favorisent l’expansion de l’islam radical depuis plus de trente ans ;
– le rôle des paradis et autres places off-shore dont on s’étonne de découvrir l’existence à travers les derniers scoops des Panama Papers ;
– enfin, l’interface organique entre les petite et moyenne délinquances et l’émergence d’un terrorisme low-cost en expansion.
Ce colloque est organisé en collaboration avec Roxana Cristea, Richard Labévière et Andrès Davila-Valdiviezo (ESCE)
Inscription obligatoire. Merci de renvoyer le bulletin joint à l’adresse info@cf2r.org
Merci de vous munir d’une pièce d’identité pour le contrôle d’accès dans le cadre des procédures VIGIPIRATE.
Participation aux frais : 15,00 € (règlement sur place)
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